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Viaduc Taschereau: la Ville est toujours en mode solutions

le vendredi 04 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 04 septembre 2015
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

PIÉTONS. Aucune demande n'a été formulée au Réseau de transport de Longueuil (RTL) depuis l'implantation de son projet-pilote de taxi collectif sur demande et payant. Ce service dessert les citoyens du quartier Saint-Jean-Vianney jusqu'à l'arr. de Greenfield Park, en raison du retrait d'un lien piétonnier entre ces deux secteurs.

La mairesse de Longueuil, qui s'est prononcée sur le dossier à la fin de la séance du conseil municipal du 25 août, assure que la Ville «essaie à l'interne de trouver des façons, des solutions. Il y avait un projet-pilote, personne ne l'a pris. Parfait, alors on va continuer de travailler, d'être créatif. Il faut réfléchir, on est en train de regarder ça».

Caroline St-Hilaire a dit comprendre que des citoyens puissent parfois se sentir lésés ou avoir l'impression de ne pas obtenir de réponses à leurs questions, mais a insisté sur «le besoin, le désir» de tous les conseillers de servir les citoyens. «Quand on vient au micro, on a le droit de dire qu'on n'est pas content, mais il faut parfois, aussi, proposer des solutions», a-t-elle laissé entendre.

L'aménagement d'un nouveau trottoir ou d'un nouvel escalier qui permettraient aux piétons d'accéder au viaduc Taschereau ne semble pas envisageable pour la Ville.

«Il y a une chose sur laquelle notre administration ne fléchira pas, c'est la sécurité. C'est vrai qu'on a retiré l'escalier, parce qu'il y a deux voies où les voitures roulent à 70 km/h. Ce n'est pas vrai qu'on va tolérer, en se fermant les yeux, que des citoyens traversent [la bretelle].»

Mme St-Hilaire s'est aussi défendue de ne pas répondre aux questions, avançant que les conseillers sont tout à fait aptes à prendre la parole, étant au fait des divers dossiers.

Des réponses, réclame Michel Gauthier

Le citoyen Michel Gauthier s'est à nouveau adressé aux membres du conseil, disant ne pas avoir obtenu réponse à ses interrogations lors de la dernière séance.

«Partout où je passe, je me sens respecté, sauf ici», a-t-il accusé, ce à quoi la mairesse a répondu, lors de la période d'intervention des conseillers, que «la notion de respect, c'est quelque chose qui se gagne. Ça va des deux côtés».

M. Gauthier a rappelé que le service des communications de la Ville assurait en novembre dernier «travailler à établir un nouveau lien piétonnier» et a réitéré les propos du directeur général Patrick Savard, qui lui affirmait que les citoyens de son quartier étaient «enclavés». Ces propos «sont-ils des vérités ou des mensonges? Répondez-moi, madame la mairesse!»

Le citoyen a aussi rappelé que le ministère des Transports du Québec (MTQ) avait suggéré la construction d'un tunnel ou d'une passerelle vis-à-vis la bretelle d'accès de la route 116. «Mais où est ce tunnel, où est la passerelle? Je les cherche toujours!» a-t-il lancé.

La conseillère Colette Éthier a réitéré que ces voies étaient de juridiction provinciale et que la décision de bloquer l'accès aux piétons avait été prise à la suite d'une expertise réalisée par des spécialistes. «Il va sans dire que nous revoyons nos priorités lorsqu'il s'agit de sécurité.»

Mme Éthier assure que «la Ville a pris ses responsabilités. Nous pouvons dire que nous avons fait le tour de la question», ne fermant pas la porte à des améliorations au détour du chemin piétonnier.

Ces propos n'ont pas plu à M. Gauthier, qui a signifié au Courrier du Sud que «n'en déplaise à Mme Éthier, mon dossier sera ouvert et le restera tant et aussi longtemps que la Ville ne sera pas plus responsable. S'il faut s'armer de patience et attendre aux élections, nous allons le faire».

D'autres citoyens s’en mêlent

Deux autres citoyens se sont aussi prononcés à ce sujet lors de l’assemblée du conseil. Michel Aubin a cherché à savoir si la Ville avait demandé au MTQ de construire un nouvel escalier dans le cadre des actuels travaux sur le viaduc.

Pour sa part, le citoyen Jean-Pierre Pépin a affirmé ne pas comprendre pourquoi l'escalier, dont l'entretien relevait de la Ville, a dû être démoli. «Je suis pour le transport collectif, mais là, on parle d'une traverse piétonnière qu'on remplace…par rien! Les résidents sont enclavés, c'est un problème majeur!»