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VIDÉOS – Marie-Victorin : Pierre Nantel dit à la prochaine fois

le lundi 11 avril 2022
Modifié à 8 h 29 min le 12 avril 2022
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Pierre Nantel, aux côtés du chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon. Tous les deux ont insisté sur les positifs dans la défaite. (Photo : Le Courrier du Sud – Michel Hersir)

Défait dans l’élection partielle de Marie-Victorin, le candidat du Parti québécois Pierre Nantel ne sera ainsi pas de retour dans l’arène politique… pour l’instant. Celui qui se dit fier malgré le revers dans un bastion du parti a déclaré son intention de se présenter à nouveau dans la circonscription pour l’élection générale du 3 octobre 2022.

Ils sont près d’une centaine de sympathisants du PQ venus suivre la soirée électorale dans la salle bondée du restaurant Saint-Hubert de la Place Longueuil, où il fait chaud comme une journée d’été.

«Optimiste? … On se doit de l’être, on a travaillé tellement fort», affirme un péquiste dans la salle en début de soirée, ayant possiblement une idée du sort qui sera réservé à son candidat.

Les votes du premier bureau s’affichent : 22 pour Shirley Dorismond, de la Coalition avenir Québec, 7 pour Pierre Nantel. Ces 15 votes de différence seront le plus petit écart entre les deux candidats pour le reste de la soirée.

Tranquillement, l’ambiance de fête se tamise et la circulation entre les tables est plus facile. Vers 21h30, la victoire de la caquiste se confirme. Le PQ est deuxième, 795 votes derrière.

 

 

«Je vous dirais que ç’a été un blitz d’équipe fantastique, évalue tout de même M. Nantel en entrevue au Courrier du Sud une fois la défaite confirmée. De voir toutes ces belles personnes qui ont ce rêve bien plus grand que la gestion d’une province. C’était un honneur d’être là pour eux.»

Péquiste au moins une autre fois

Dès son discours d’après résultat, le candidat péquiste affirme son intention de se présenter à nouveau pour l’élection générale du 3 octobre prochain dans Marie-Victorin.

Celui qui s’est fait élire à deux reprises sous la bannière du NPD au fédéral peine à expliquer l’élément manquant lors de la partielle. Il estime avoir une meilleure chance dans six mois, alors que la CAQ «ne pourra pas déployer tous ses ministres».

D’abord festive, la soirée électorale dans le clan du Parti québécois a perdu de son ambiance alors que la soirée avançait. (Photo : Le Courrier du Sud – Denis Germain)

M. Nantel ajoute en outre être grandement motivé après une campagne dont «la résultante est qu’on a soudé nos liens. C’est ce qu’on a fait aujourd’hui et on se prépare pour la prochaine fois le 3 octobre».

«Ce n’est pas du travail perdu, c’est une pierre d’assise importante pour dans six mois.»

- Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

Souverainiste

Il s’agissait d’une quatrième campagne électorale pour Pierre Nantel, mais une première au palier provincial et une première dans une formation souverainiste.

Ce dernier croit néanmoins être demeuré fidèle à ses convictions, estimant avoir défendu les intérêts culturels et environnementaux du Québec au palier fédéral pendant huit ans. Il réitère d’ailleurs son passage au Parti vert du Canada, où il a terminé loin au troisième rang du scrutin fédéral en 2019, comme preuve.

«Pierre, c’est l’inverse de l’opportunisme», a d’ailleurs déclaré le chef du PQ Paul St-Pierre Plamondon, soulignant le courage de son candidat.

 

 

M. Nantel estime également que la formation souverainiste est le meilleur véhicule pour défendre la culture québécoise, «alors que le français s’étiole et qu’il y a une désaffection au niveau des films, de la musique».

«Je pense qu’il y a urgence pour que Québec puisse avoir le plein contrôle», renchérit-il.