Actualités
Santé

VIDÉO : Nico-Bar : pour se délivrer d’une dépendance !

le mercredi 02 novembre 2022
Modifié à 15 h 03 min le 01 novembre 2022
Par Sylvain Daignault, Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

Gabrielle Quévillon et Jordan Valade animent le Nico-Bar en montrant quelques-uns des ingrédients qui entrent dans la composition des produits du tabac et des vapoteuses. (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault)

Un peu d’acétone avec ça? Allez, on ajoute une boule à mites! Il ne faut pas oublier la nicotine non plus! Inoffensives, les vapoteuses? Pas selon la Société canadienne du cancer, qui a repris la route des centres d’éducation pour adultes et centres de formation professionnelle avec son Nico-Bar. L’initiative vise à informer sous forme humoristique et à sensibiliser les jeunes fumeurs et vapoteurs aux effets néfastes sur leur corps et leur santé. 

C’est le 1er novembre que le Nico-Bar s’est installé dans la cafétéria du Centre de formation générale aux adultes des Grandes-Seigneuries à La Prairie. À l’image d’un vrai bar, les étudiants sont invités à réaliser un parcours interactif où leurs sens (l’odorat, le goût, la vue et l’ouïe) sont sollicités de façon à découvrir les différents aspects du caractère toxique de la cigarette et de la vapoteuse ainsi que leurs conséquences sur l’apparence et la santé. 

 

Marie-Ève, François et Marie-Pier, tous les trois étudiants en comptabilité, assistent avec un peu de répulsion à la démonstration. «Ma grand-mère est morte du cancer du poumon, moi je ne fume pas», indique François.  

De son côté, Marie-Pier ramasse un dépliant «Cessez avec J’arrête» pour son chum. «Il veut arrêter mais il ne sait pas par où commencer», dit-elle.

Devenir un non-fumeur
Nathalie Pelow est infirmière en prévention au CISSS de la Montérégie-Ouest. À sa table se trouvent des brochures destinées non seulement aux personnes qui veulent cesser de fumer mais aussi à celles qui ne le souhaitent pas et à celles qui désirent aider une personne à cesser de fumer.

«La culpabilité ne fonctionne plus aujourd’hui. On ne dit pas aux fumeurs d’arrêter de fumer mais on va plutôt les aider à comprendre leur rapport au tabagisme, explique la professionnelle. Il faut leur apprendre à devenir des non-fumeurs.»   

Infirmière en prévention au CISSS de la Montérégie-Ouest, Nathalie Pelow est d’avis que la pandémie de COVID-19 a encouragé plus de gens à fumer ou à vapoter. (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault) 

Une jeune étudiante de l’établissement, Sarah Vendette, 20 ans, écoute avec intérêt les conseils offerts. «Je fume depuis l’âge de quinze ans. On connaît les dangers de la cigarette mais il nous reste des choses à apprendre sur les vapoteuses, estime-t-elle. Est-ce qu’on va se retrouver avec de l’eau sur les poumons?»

Fumeuse depuis cinq ans, Sarah Vendette aimerait bien cesser de fumer. (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault) 

«Pour l’instant, la cigarette a un effet placebo sur mon stress. Mais je ne veux vraiment pas fumer toute ma vie», lance l’étudiante en emportant avec elle quelques brochures.       

Dépendance
Saveurs de fruits, design attrayant, technologie innovante et promotion sur les réseaux sociaux, les vapoteuses (communément appelées vapes) ont tout pour plaire aux adolescents, dénonce la Société canadienne du cancer. 

Perçue à tort comme inoffensive, la vapoteuse est dangereuse pour la santé des jeunes principalement en raison de la forte concentration de nicotine qu’elle contient, estime la Société. 

Or, la dépendance à la nicotine s’installe beaucoup plus rapidement chez les adolescents que chez les adultes. Ainsi après quelques semaines, voire quelques jours de vapotage, ils peuvent déjà être dépendants.

Selon le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), 29 % des élèves qui ont vapoté au cours des 30 derniers jours l'ont fait tous les jours ou presque, 44 % ont vapoté un ou deux jours et 27 % l'ont fait seulement quelques jours. Par ailleurs, l'utilisation de la cigarette électronique ne diffère pas dans les milieux défavorisés et favorisés.

En fonction du sous-verre choisi, le participant a droit à des informations personnalisées. (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault)

Cigarette et jeunes adultes

  • Les jeunes de 18 à 24 ans représentent l’une des tranches d’âge où le taux de fumeurs est le plus élevé. 
  • La proportion de fumeurs est plus élevée chez les travailleurs manuels que chez les autres travailleurs (29 % c. 18 %). 
  • La proportion de fumeurs est particulièrement élevée parmi les travailleurs manuels ne détenant pas de diplôme d’études secondaires (39 %) comparativement aux travailleurs manuels détenant au moins un diplôme d’études secondaires (de 21 % à 29 %). 
  • Les travailleurs manuels tendent à s’initier de manière plus précoce à l’usage du tabac, fument un plus grand nombre de cigarettes et présentent de plus faibles taux de renoncement au tabac. 

Vapotage et jeunes adultes

  • Les jeunes de 15 à 25 ans forment le groupe d’âge où l’incidence du vapotage est la plus élevée (33 %). 
  • Les jeunes de 24 ans et moins (43 %) sont plus susceptibles de commencer à vapoter. 
  • 86 % des jeunes de 20 à 24 ans ont affirmé que leur cigarette électronique comprenait de la nicotine. 
  • 53 % des jeunes de 16 à 24 ans déclarent avoir fait au moins une tentative de cessation des produits de vapotage.
  • La majorité des personnes qui vapotent ont une perception erronée des effets de leur consommation sur la santé.

(Source: https://lenicobar.com)