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COVID-19

Visite d’une des plus grosses cliniques de vaccination de la province

le mardi 30 mars 2021
Modifié à 16 h 01 min le 30 mars 2021
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Une des plus grosses cliniques de vaccination pour la COVID-19 au Québec se trouve à Brossard, dans le bâtiment de l’ancienne épicerie Loblaws sur l’avenue Panama. Le Courrier du Sud a visité les lieux en compagnie de la directrice de la vaccination pour le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre Carine Sauvé, le 29 mars. La clinique de Panama est la deuxième à s’installer à Brossard, après celle située au Quartier DIX30. On y compte 48 chaises, soit plus du double qu’au DIX30. [caption id="attachment_110285" align="alignleft" width="290"] L'extérieur de la clinique située sur l'avenue Panama.[/caption] «On annonce beaucoup d’arrivages prochainement, explique Mme Sauvé. Pour être sûrs d’être capable d’absorber les arrivages et être le plus efficaces possible, on a voulu augmenter le nombre de chaises.» «On a visité plusieurs endroits et on est tombés en amour avec ce site en raison de sa structure et de sa grandeur», ajoute-t-elle. Lors du passage du Courrier du Sud, seules 24 chaises étaient utilisées, alors qu’environ 1 600 personnes devaient s’y faire vacciner dans la journée. [caption id="attachment_110273" align="alignright" width="280"] La directrice de la vaccination, Carine Sauvé. (Photo: Le Courrier du Sud - Denis Germain)[/caption] «En 7 heures, on sera capables d’administrer 4 000 vaccins, révèle Mme Sauvé. Pour 14 heures, on double. Actuellement, on ne reçoit pas assez de vaccins pour ouvrir pour 14 heures, mais dès qu’on va recevoir des vaccins, on sera prêts.» Style aéroport L’endroit est impressionnant et s’étend sur plusieurs dizaines de milliers de pieds carrés. Au passage du Journal, la clinique n’en est qu’à sa deuxième journée de vaccination. L’endroit est achalandé de gens venus recevoir la première dose tant attendue. À leur arrivée dans le hall d’entrée, ils sont accueillis par un agent de sécurité qui s’assure qu’ils ont pris rendez-vous au préalable. «Ensuite, il y a des stations où ils vont se laver les mains, changer leur masque», explique Mme Sauvé. Puis, ils s’avancent pour faire la file dans un très grand espace les menant, ultimement, à la chaise de vaccination. Une trajectoire est d’ailleurs réservée et adaptée aux personnes à mobilité réduite. [caption id="attachment_110272" align="alignleft" width="324"] Après avoir été vaccinés, les gens doivent attendre 15 minutes avant de partir. (Photo: Le Courrier du Sud - Denis Germain)[/caption] «Quand on a réfléchi à la structure du site, au circuit, on a décidé d’y aller vers un modèle qui est plus du type aéroport», laisse entendre Mme Sauvé. On aperçoit 12 stations clairement identifiées. Chacune d’entre elles accueille un comptoir d’inscription, deux comptoirs d’évaluation où l’état de santé de chaque personne est vérifié avant la vaccination, quatre chaises de vaccination et une salle d’attente. Après avoir reçu leur dose, les vaccinés doivent se rendre dans la salle d’attente pour au moins 15 minutes, au cas où des effets secondaires se faisaient ressentir. Le temps moyen du parcours, de l’entrée à la sortie du bâtiment, est d’environ 23 minutes. Aux dires de Mme Sauvé, le soulagement de la population est évident à leur sortie. «On a vu des gens sortir en criant “Hourra je l’ai eu!”» exemplifie-t-elle.
«Les gens ont toujours le choix. On ne va pas imposer le vaccin à personne, mais on veut s’assurer que c’est un refus éclairé.» -Carine Sauvé, directrice de la vaccination
En cas d’urgence Deux personnes, clairement identifiées d’un brassard jaune, sont attitrées en tout temps aux premiers soins. Ils s’assurent que les personnes vaccinées n’aient pas d’effets secondaires comme une douleur au bras, un mal de tête, une fatigue, de la fièvre, des douleurs musculaires, de la diarrhée, des vomissements ou une enflure des ganglions. Diane Lacasse, ancienne infirmière, était l’une des deux personnes attitrées aux urgences, le 29 mars. [caption id="attachment_110286" align="alignright" width="311"] Diane Lacasse porte son brassard de premiers soins et surveille les gens qui viennent de se faire vacciner, en cas d'effets secondaires. (Photo: Le Courrier du Sud - Katherine Harvey-Pinard)[/caption] «C’était important pour moi de m’impliquer, dit-elle. Comme tout le monde, je veux juste qu’on en finisse. J’étais à la retraite, je suis revenue juste pour ça.» Ses services sont-ils souvent demandés? «Pas vraiment! Mais je suis disponible», lance-t-elle. Elle se dit touchée de voir des gens heureux de recevoir leur première dose, après une année difficile. «Il ne faut pas oublier qu’il y a des personnes âgées qui n’ont jamais eu de vaccin de leur vie, mais pour celui-là, ils sortent, note-t-elle. Les gens sont toujours très heureux d’avoir le vaccin, c’est comme si c’était une étape de franchie. Je leur dis toujours de mettre un X sur le frigidaire, c’est fait.» Conservation et dilution Les vaccins, qu’il s’agisse du Pfizer, du AstraZeneca ou du Moderna, ont leurs propres spécificités de conservation, fait savoir la cheffe de site Suzanne Drouin. [caption id="attachment_110287" align="alignleft" width="312"] Le vaccin Pfizer est conservé à -75 degrés Celsius. (Photo: Le Courrier du Sud - Katherine Harvey-Pinard)[/caption] «Le Pfizer est bon 6 jours, dit-elle. Quand on le reçoit, il est gardé dans des congélateurs à -75 degrés Celsius. Aujourd’hui, il y a 1 650 personnes qui se font vacciner, donc on met les doses dans le frigo la veille pour les dégeler. Ensuite, il faut diluer le vaccin. À partir de ce moment, il est bon six heures.» «Le matin, on a des dilueurs qui viennent les diluer en continu», ajoute-t-elle. Ils sont vaccinés! À leur sortie de la clinique, Andrée et Kev Tanner, tous deux âgés de 75 ans, venaient de recevoir leur première dose, aux alentours de 15h15. «Ç’a très bien été! lance M. Tanner. Tout s’est déroulé comme c’était supposé. On a même eu le vaccin qu’on voulait, le Pfizer! On était contents!» «On ne va pas changer nos habitudes encore, renchérit sa femme. On va faire attention encore un petit peu!» Louisette, 82 ans, n’était pas inquiète de se faire vacciner. C’est plutôt l’organisation sur place qui lui faisait peur. «Ça s’est très bien passé, dit-elle toutefois. On est arrivé à la porte et il y avait une chaise roulante disponible tout de suite!» Même son de cloche du côté d’Hélène, 80 ans, qui se dit impressionnée par le service. «Je n’avais pas les deux pieds dans la porte qu’ils sont allés chercher une chaise roulante pour moi. Un monsieur m’a amenée jusqu’à l’entrée.» «Ç’a super bien été, pas un mot à dire. C’était sur la coche! affirme pour sa part Johanne Vaillancourt, 66 ans, qui recevra sa deuxième dose à la mi-juillet. Je n’étais pas stressée. Que ce soit le AstraZeneca ou le Pfizer, ils ne nous donneront pas quelque chose qui ne fonctionne pas!» https://www.dailymotion.com/video/x80ammm