Automobiles

Volkswagen Atlas 2018 : à la conquête de l’Amérique

le dimanche 09 septembre 2018
Modifié à 9 h 00 min le 09 septembre 2018
Le Guide de l'Auto
Article par Michel Deslauriers

Le Volkswagen Touareg était un excellent VUS intermédiaire, mais il était peut-être un peu trop à saveur européenne – et dispendieux – pour attirer les familles nord-américaines dans la gamme de la marque. Il était basé sur la même architecture que le Porsche Cayenne et l’Audi Q7, sa charpente était solide, ses capacités hors route étaient indéniables et en général, il se conduisait comme un véhicule de luxe.

Au bout du compte, ce n’était pas vraiment ce que le marché nord-américain voulait. Les gens désiraient de l’espace intérieur, une apparence robuste et un prix plus accessible. Voilà exactement ce que propose désormais Volkswagen avec son Atlas, un tout nouveau modèle pour 2018. La preuve, c’est que les ventes ont presque quadruplé par rapport à celles du Touareg. Nous sommes encore loin des ventes engrangées par le Toyota Highlander, le Kia Sorento et le Ford Explorer qui trouvent deux fois plus d’acheteurs, mais durant les six premiers mois de 2018 au Canada, l’Atlas creuse l’écart avec des rivaux établis tels que le Chevrolet Traverse, le Mazda CX-9 et le Nissan Pathfinder.

Le Volkswagen Atlas 2018 est construit sur une version allongée de la plate-forme MQB du constructeur, la même que dans les Volkswagen Golf, Jetta et Tiguan. Une base solide, même si l’on ne la sent pas aussi rigide dans la mission de soutenir ce véhicule à sept passagers. Malgré tout, l’Atlas marque des points avec à la fois un roulement confortable et une dynamique de conduite satisfaisante.

Le véhicule cache également bien son gabarit. Le design en général est massif, rehaussé par les grosses roues et la posture musclée de notre véhicule à l’essai, bien qu’un coup d’œil ne soit peut-être pas suffisant pour le distinguer du nouveau Tiguan – qui a pris des proportions en 2018. Le diamètre de braquage du VUS, à 11,6 mètres, permet des manœuvres de stationnement aisées.

Au Canada, on retrouve une déclinaison de base de l’Atlas équipée d’un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres et un rouage à traction. Par contre, la majorité des acheteurs devraient éviter cette motorisation en faveur du V6 de 3,6 litres produisant 276 chevaux, jumelé au rouage intégral 4MOTION. Ces derniers procurent des performances beaucoup plus vives et une capacité de remorquage maximale de 2 268 kg (5 000 lb). Toutefois, l’économie d’essence n’est pas spectaculaire, alors que nous avons observé une moyenne de 13,0 L/100 km lors de notre test hivernal.

C’est dommage que le moteur de 2,0 litres et 235 chevaux ne soit pas proposé avec le rouage intégral, puisqu’il rendrait l’Atlas un peu moins énergivore en ville. Le Mazda CX-9, le Subaru Ascent et le Ford Explorer sont tous disponibles avec des petites cylindrées, et bien qu’ils ne soient pas les VUS les plus rapides sur le marché, ils peuvent convenir à plusieurs.

Le design intérieur est épuré, pas trop extravagant, avec quelques plastiques bon marché ici et là, mais totalement fonctionnel avec des rangées de commandes simples pour les systèmes audio et de climatisation. La liste d’options comprend un affichage entièrement numérique de 12,3 pouces pour le conducteur, qui apporte une belle touche de sophistication à l’ensemble. Le système multimédia inclut un écran tactile de 8,0 pouces doté d’une bonne réactivité au toucher du doigt, alors que l’intégration Apple CarPlay et Android Auto figure de série. De plus, la chaîne Fender émet une sonorité exquise.

Comme d’habitude dans les produits Volkswagen, les sièges avant sont formés afin de procurer un grand confort durant les longs trajets, et bien que l’assise des sièges capitaines de deuxième rangée (en option) soit un peu plate, les occupants profiteront d’un bon espace. Deux adultes peuvent aisément s’asseoir dans la troisième rangée, et y accéder n’est pas trop difficile non plus. Pour transporter amis et famille, l’Atlas figure parmi les meilleurs VUS intermédiaires à trois rangées de sièges sur le marché. Il y a plein de ports USB pour garder les appareils chargés, et les variantes plus dispendieuses, comme l’Atlas Highline essayé, incluent des sièges chauffants à l’avant et à l’arrière, un volant chauffant, des sièges avant ventilés, un toit ouvrant panoramique et des commandes de climatisation aux places arrière.

Quant à l’espace de chargement, la forme carrée du Volkswagen Atlas 2018 le rend étonnamment accommodant, malgré son volume maximal de 2 741 litres, qui le positionne derrière le très spacieux Traverse. Le plancher de chargement est parfaitement plat et le cache-bagages peut être astucieusement rangé sous le plancher en question.

Le prix de départ est de 35 690 $, transport et préparation inclus, pour la version de base à traction, mais choisir le rouage intégral fait grimper la facture à au moins 40 k$. Notre version Highline coûtait plutôt près de 50 k$. Le prix de l’Atlas est concurrentiel – bon, peut-être un peu plus élevé que celui du Nissan Pathfinder, du Ford Explorer, du Toyota Highlander et du Subaru Ascent, entre autres – contrairement au tarif du Touareg qui se détaillait à 50 000 $ et plus.

Il y a plusieurs modèles de VUS intermédiaires sur le marché, et certains d’entre eux représentent d’excellents choix. Le Mazda CX-9 est efficace et revêt un design séduisant; le Chevrolet Traverse s’avère le plus volumineux du lot et dispose d’une superbe qualité de roulement; le Honda Pilot combine astucieusement l’espace et la fiabilité. Où se situe donc l’Atlas? En somme, il fait tout correctement – à part consommer un peu trop d’essence – sans se démarquer nettement des autres. C’est assez pour justifier son succès comme véhicule familial que les amateurs de Volkswagen apprécieront facilement.