Sports
Hockey

Yannick Tifu de retour de France après une élimination en demi-finale

le vendredi 24 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 24 avril 2015
Texte du Brossard Éclair

Le Brossardois Yannick Tifu est de retour à Brossard depuis une dizaine de jours, après avoir passé la première saison de sa carrière professionnelle en France, où il a dominé les compteurs des Ducs d'Angers dans la ligue Magnus, meilleur circuit du pays.

Après s’être classé 4e meilleur marqueur de la ligue avec 14 buts et 21 passes en 26 duels de saison régulière, le porteur du casque rouge – aidant les spectateurs à identifier le meilleur marqueur – a connu des séries éliminatoires respectables avec 3 buts et 4 passes en 10 matchs.

Les Ducs, au 4<+>e<+> rang des 14 équipes de Magnus, ont été exemptés du 1er tour avant de gagner leur quart de finale 3 à 0 contre Briançon. En demi-finale contre l'équipe de 8e place, Épinal, ils ont été éliminés en 7 matchs. La finale a plus tard couronné Gap en 7 matchs.

Dormir dans l'autobus

«Je viens de vivre une très belle année de hockey, moins exigeante que chez nous en terme de calendrier, excepté pour les séries éliminatoires, raconte l’ex joueur de la East Coast League. En Europe, les séries sont beaucoup plus expéditives qu'en Amérique du Nord; on peut jouer les 7 matchs d'une série 4 de 7 en 10 jours. Les voyages en séries sont éreintants, les équipes voyageant la veille du match pour sauver une nuit à l'hôtel. Par exemple, nous avons débuté un voyage de 10 heures à minuit, la veille d'un match. Nous sommes arrivés à 10h le matin du match. Nous avions la chance de nous reposer à l'hôtel, mais pour la majorité des équipes, le repos se fait dans l'autobus. C’est difficile d'être à son meilleur dans de telles conditions.»

Autre différence avec le hockey nord-américain: la taille des patinoires. «La nôtre à Angers était de dimension LNH, alors que celle d'Épinal était de dimension olympique, donc plus grande. Ça fait une différence. Notre équipe avait beau avoir de bons patineurs, elle était bâtie selon un style plus physique et axée sur le travail. Ceux qui ont des patinoires olympiques ont un style basé sur la vitesse. Après un long voyage, ça complique les choses pour l'équipe visiteuse. Il était donc important de gagner nos matchs chez nous. Quand nous avons échappé le 6e à Angers, ça a fait la différence», de dire celui qui a eu moins de temps de glace et a joué sur le 2e trio de l'avantage numérique en séries.

La volonté de gagner est cependant la même en France lors des séries éliminatoire. «Comme chez nous, les joueurs veulent se rendre au bout. Ils vont à la guerre sans penser à l'argent. Par contre, alors qu'en Amérique du Nord, le jeu devient très fermé pendant les séries, en France, ça reste ouvert. Les occasions de marquer restent nombreuses.»

Jean Béliveau salué

Quand le Longueuillois Jean Béliveau est décédé, Yannick a constaté que la plupart des joueurs en France savaient qui il était.

«Ils n'étaient pas attristés comme les Québécois de l'équipe, mais ils comprenaient son importance pour nous. J'ai moi-même regardé l'hommage qu'on lui a fait au Centre Bell en direct à la télévision, en début de nuit en France, et ça m'avait vraiment ému.»

Différents scénarios d’avenir

Après cette première saison en France, Yannick Tifu se dit satisfait de son expérience et a aimé son séjour sur le vieux continent.

«Le calibre de jeu chez les Français est meilleur qu'on le pense. Angers est une très belle ville et avec un calendrier de saison moins exigeant et des pays si rapprochés, j'ai fait de belles sorties touristiques avec ma conjointe.»

Tifu unira justement sa destinée à celle de sa conjointe Tiffany, le 1er août. «Mes énergies vont y être consacrées pendant l'été. Elle a été tellement patiente et compréhensive pendant ma carrière, je m'y investirai totalement. D'ailleurs, la suite de ma carrière sera dictée par ma nouvelle vie de famille, surtout que nous voulons des enfants. L'Europe est toujours tentante, mais nous étudierons différents scénarios pendant l'été», complète le sympathique athlète.