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Bruit au parc Jean-Drapeau: Saint-Lambert ressort des rapports d'experts

le jeudi 19 octobre 2017
Modifié à 16 h 37 min le 19 octobre 2017
Par Sarah Laou

slaou@gravitemedia.com

Saint-Lambert publiait mercredi une nouvelle missive à l'encontre de la Ville de Montréal et de la Société du parc Jean-Drapeau, qui auraient selon elle fait fi des recommandations de plusieurs firmes d’experts en acoustique au sujet de l’aménagement de la scène au parc Jean-Drapeau. Dans le cadre de la procédure judiciaire intentée contre Montréal et la Société du parc Jean-Drapeau, Saint-Lambert aurait obtenu copie de documents démontrant que dès 2014, Evenko et une firme de consultants spécialiste en acoustique avaient proposé d’orienter la scène vers le nord-ouest afin de limiter les nuisances sonores pour les citoyens de Saint-Lambert. Selon le communiqué de la Ville, plusieurs études menées subséquemment par d’autres firmes de consultants externes en sont venues aux mêmes conclusions. Pour le maire Alain Dépatie, ces documents sont accablants et démontrent que malgré les recommandations, le maire de Montréal a pris la décision de maintenir l’orientation de la scène vers Saint-Lambert afin de pouvoir voir le centre-ville de Montréal derrière ladite scène. «Le maire de Montréal qui, je vous le rappelle, est également président de la Communauté métropolitaine de Montréal, a donc décidé de faire passer l’aspect esthétique avant le bien-être de la population. C’est inacceptable!» s'offusque Alain Depatie. Toujours selon les documents obtenus par la Ville, les experts sont d’avis que les spectacles qui se tiendront dans le nouvel amphithéâtre augmenteront le niveau de bruit perçu sur le territoire de Saint-Lambert par une marge pouvant atteindre 24 décibels. M. Depatie se dit plus décidé que jamais à défendre les intérêts de ses citoyens. «Les citoyens de Saint-Lambert ont souvent eu mauvaise presse dans ce dossier, se faisant taxer d’être intolérants face à la situation, déclare le maire. Or, les informations mises à jour par la démarche judiciaire démontrent clairement que la qualité de vie des citoyens est réellement et significativement impactée lors de la tenue d’événements, soit presque tout l’été. De plus, les documents récemment obtenus démontrent le manque de transparence et de collaboration des représentants de la Ville de Montréal et de la Société du parc Jean-Drapeau et semblent confirmer que, pour le moment, la voie judiciaire est celle qui doit être empruntée». (S.L.)

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