Opinion
Tribune libre

Le Jour de la Terre

le mercredi 19 avril 2017
Modifié à 0 h 00 min le 19 avril 2017

Le 22 avril, c’est le Jour de la Terre. Notre planète nous nourrit, nous protège, mais elle a maintenant besoin qu’on la soutienne. Elle souffre de surchauffe.

Les scientifiques du climat le disent avec certitude maintenant: il ne faut pas dépasser une température moyenne de 2°C, sans quoi nous risquons gros: sécheresse, inondations, soubresauts toujours amplifiés. Le risque d’emballement est probablement le plus à craindre: l’océan, qui actuellement absorbe la plus grande partie du CO2 que nous produisons, se mettra à en libérer. À partir de combien de degrés cela se produira-t-il? On ne le sait pas exactement encore.

Ce qui est choquant, c’est l’insouciance de nos dirigeants, autant fédéraux que provinciaux. Au fédéral, les libéraux s’empressent d’autoriser des pipelines. Avec Énergie Est, le développement accru de pétrole provenant des sables bitumineux ajouterait en gaz à effet de serre l’équivalent de 7 000 000 véhicules par année.

Au Québec, le ministre Arcand fait adopter lois et règlements pour satisfaire les gazières et favoriser le développement du gaz de schiste. La vallée du Saint-Laurent pourrait accueillir jusqu’à 60 000 puits qui, ensuite, seraient abandonnés, libérant du méthane, source encore plus polluante que le CO2.

En plus – et davantage peut-être même –, ces projets – autant Énergie Est que le développement des gaz de schiste – représentent une menace très sérieuse pour notre eau potable. Le premier parce qu’il traverse le fleuve et plus de 800 cours d’eau et le second parce que la fracturation à l’acide utilisée pour extraire le gaz menace directement les sources d’eau.

Plutôt que d’inventer des projets aussi toxiques pour la planète, ne vaudrait-il pas mieux se tourner vers le développement de projets positifs et verts, davantage générateurs d’emplois?

Un grand rassemblement est organisé par le Regroupement vigilance hydrocarbure Québec à 12h30, le 23 avril, au quai de Bécancour. Cela vaut la peine d’aller dire non à ces projets insensés, pour la survie de notre planète, de son eau, de notre air et pour la survie de tout être vivant, y compris nous-mêmes. En tout cas, moi, j’y serai.

Hélène Crevier