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Négociations houleuses entre les employés du Centre d'hébergement Villa Rive-Sud et le propriétaire

le lundi 04 décembre 2017
Modifié à 17 h 12 min le 04 décembre 2017
Par Sarah Laou

slaou@gravitemedia.com

TRAVAIL. Après la journée de grève du 30 novembre, le Syndicat des travailleurs des résidences et centres d’hébergement privés de la Montérégie, section Villa Rive-Sud, veut faire avancer les négociations sur les augmentations salariales. Une entente avec le groupe propriétaire Chartwell est attendue le 4 décembre. Dans la lignée des protestations amorcées par plusieurs centres d'hébergement cet été, le centre Villa Rive-Sud, situé au 3460, chemin de Chambly, a procédé à une journée de grève afin de réclamer des augmentations de salaire de 0,50$ de l’heure par année sur trois ans. Le Syndicat de Villa Rive-Sud demeure l'un des seuls en Montérégie à ne pas avoir réglé sa convention collective, parmi ceux ayant adhéré à la négociation regroupée des nombreux syndicats de centres d’hébergement privés de la province. Cette négociation prévoit notamment une plateforme de demandes minimales portant sur les salaires, mais aussi sur l’échéance de la convention, la mise en place d’un comité de relation de travail et la formation. Les représentants syndicaux déplorent le fait que le groupe Chartwell ait accepté ces demandes dans des centres d'hébergement d’autres régions, mais pas pour le leur. «Nous demandons une augmentation de salaire en argent et non en pourcentage afin de favoriser les plus bas salaires, soutient le conseiller syndical Jacques Tricot. Ce salaire n'est pas tellement plus haut que le salaire minimum. Pour l'instant, les offres proposées par Chartwell sont en dessous de nos attentes et nous les avons déclinées. Chartwell refuse de nous donner le peu que nous lui demandons et nous ne comprenons toujours pas pourquoi ça bloque.» Le groupe Chartwell n'avait pas répondu au Courrier du Sud au moment d'écrire ces lignes. Une rencontre a toutefois lieu ce lundi avec le ministère du Travail. D'autres journées de grève pourraient survenir si les négociations n'aboutissaient pas à une conciliation. Assurer l'essentiel Les centres d’hébergement sont habituellement soumis au décret sur les services essentiels dans la santé, ce qui rend l’exercice de la grève plus compliqué pour ces derniers. Cependant, depuis l’arrêt de la Cour suprême du Canada qui associe étroitement le droit de négocier et le droit de grève des syndicats, un nouveau courant d’interprétation se fait jour au Tribunal du travail et les syndicats sont plus à même de déclencher une grève qui dérange les propriétaires de centres d’hébergement. Les repas, les médicaments et le suivi des habitants ont été maintenus lors de la grève du 30 novembre à la Villa Rive-Sud. Toutes les activités considérées comme non essentielles aux résidents, comme la vaisselle, la réception des visiteurs et les appels, ont été assurées par la direction.