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Le présumé pimp Moïse Ekamba demeurera détenu

le lundi 22 janvier 2018
Modifié à 11 h 45 min le 22 janvier 2018
Par Jonathan Tremblay

jtremblay@gravitemedia.com

Les nombreux antécédents judiciaires du présumé proxénète de 21 ans ont été déterminants aux yeux du juge Claude Provost, au moment de rendre sa décision de ne pas libérer Moïse Ekamba d’ici le verdict. Ekamba fait présentement face à 11 chefs d’accusation dans une histoire de proxénétisme et de violence. Les faits reprochés à l’accusé se sont déroulés à Montréal, Toronto et Niagara Falls, du 19 avril au 28 octobre 2017. Après avoir entendu les avocats au dossier argumenter sur la remise en liberté de l’accusé pendant 2h le 18 janvier, au palais de justice de Longueuil, le juge s’est prononcé contre la libération du détenu. «Cet homme n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice, ce qui révèle un indice de problématique avec l’honnêteté, a avancé le juge. On voit qu’il est déjà plus impliqué qu’il ne prétend l’être.» Selon les calculs du juge, l'ex-joueur de basketball de l'académie de Thetford Mines aurait par le passé violé à 14 reprises des ententes prises avec la Cour. «J’ai la conviction qu’il va encore les briser. Il est nécessaire que j’ordonne sa détention», a mentionné le juge. L’avocat de la défense Me Sébastien Gagné a tenté de convaincre le tribunal que son client était un jeune homme responsable bien entouré et que la preuve contre lui était faible, mais en vain. La procureure de la Couronne Me Marie-Audrai Joset a quant à elle remis en question la transparence de la mère et du grand-oncle de l’accusé, leur témoignage ne concordant pas avec la preuve au dossier. Elle a aussi plaidé qu’il était nécessaire de maintenir l’accusé détenu afin de protéger les victimes et préserver la confiance du public. Le juge Provost s’est même adressé à la mère d’Ekamba lors de son témoignage afin de lui expliquer la gravité des accusations et antécédents de son fils. «Madame, ce ne sont pas des accidents de parcours, a-t-il spécifié. Ce sont des crimes!» Il ne s’est pas non plus fié aux garanties offertes par la famille de l’accusé advenant sa libération sous conditions. «Un vieil adage dit que l’argent n’achète pas la liberté. Elle se mérite», a-t-il lancé, justifiant son point. «J’arrive à la conclusion qu’il ne s’agit pas d’accusations graves, mais très graves, avec des gestes d’une violence extraordinaire et avec des voies de faits mettant la vie en danger», a martelé le juge. Les policiers ont procédé à l’arrestation de Moïse Ekamba le 21 décembre, à Ottawa, où ce dernier tentait prétendument de poursuivre ses études. Ekamba, qui possède de nombreux antécédents de bris de conditions, de fraude, de possession en vue de trafic et d’avoir mis en circulation de la fausse monnaie, reviendra devant le tribunal le 16 février.