10 causes criminelles qui ont marqué 2016

Plusieurs affaires judiciares se sont déroulées sur le territoire du Courrier du Sud en 2016. Voici les plus importantes.
Cocaïne: deux québécoises arrêtées en Australie
Le party se termine brusquement pour deux jeunes Québécoises et un homme plus âgé, le 28 août. Le trio, dont une résidente de Longueuil, est arrêté pour avoir tenté d'importé près de 95 kg de cocaïne en Australie. Les deux femmes avaient diffusé sur les réseaux sociaux de nombreuses photos de la croisière qui les a menées à l'autre bout de la planète, photos qui ont par la suite été reprises par les médias du monde entier.
La Longueuilloise Isabelle Lagacé (photo) plaide coupable en décembre et attend désormais sa sentence. Mélina Roberge attend son enquête préliminaire, tandis que le procès d'André Tamine doit débuter le 3 février.
Carole Thomas reconnaît avoir menti
Une Montréalaise qui prétendait avoir été violée près du site du meurtre de Jenique Dalcourt avoue finalement le 4 octobre qu'elle avait inventé son histoire de toute pièce. Elle a pourtant maintenu son mensonge pendant plus d'un an et demi, déclenchant une enquête interne au sein du Service de police de l'Agglomération de Longueuil (SPAL) ainsi qu'une enquête du ministère de la Sécurité publique. Elle écope d'une peine de 15 mois dans la collectivité et présente des excuses publiques aux agents du SPAL qu'elle avait dénigrés dans les médias.
Un fraudeur se fait passer pour un diplomate haïtien
Le 8 mars, Jean-Claude Jr Dimanche se reconnaît coupable de fraude, mais il croit s'en tirer à bon compte, recevant une absolution en se faisant passer pour un diplomate haïtien. Son coup aurait réussi, n'eût été la vigilance du Brossard Éclair. Quelques jours plus tard, le journal révèle que l'homme n'a jamais été à l'emploi du Consulat général d'Haïti à Montréal, contrairement à ce qui est indiqué dans la lettre soumise en preuve au tribunal.
L'homme fait maintenant face à des accusations d'entrave à la justice et d'utilisation d'un document contrefait. Anthony Coicou, son coaccusé qui se faisait passer pour un député de l'Assemblée nationale d'Haïti, a quitté le pays avant la conclusion de l'affaire. Un mandat d'arrestation a été émis contre lui.
Poursuite internationale de 14 M$ contre un Brossardois
Au mois de janvier, une veuve américaine de 32 ans intente une poursuite de 14 M$ contre Bouchaib Gouriche, un résident de Brossard qui possédait autrefois un édifice à logements dans la région de Boston. Terri Knight a survécu à un incendie qui a rasé l'édifice, alors que son mari et ses deux jeunes fils sont morts. Mme Knight accuse M. Gouriche d'avoir apporté des changements à l'édifice qui ont rendu son appartement non sécuritaire. La Cour supérieure doit entendre l'affaire sur le fond le 22 septembre.
Il avoue avoir tué le marionnettiste de Passe-Partout
Le 20 mai, Daniel Patry avoue finalement avoir tué son ami Pierre Régimbald, célèbre créateur des marionnettes de l'émission Passe-Partout. Il clamait pourtant son innocence depuis son arrestation en 2004, à travers deux condamnations et deux appels réussis. Son troisième procès était prévu en février 2018.
D'abord accusé de meurtre, Patry plaide coupable à une accusation réduite d'homicide involontaire et reçoit une peine de 19 ans de prison. En tenant compte du temps passé en prison et en détention provisoire, sa peine prendra fin en mai 2018.
Un policier tire sur une conductrice
Un policier de Longueuil est reconnu coupable d'usage négligent de son arme à feu le 23 août, pour avoir tiré sans raison sur une automobiliste qui a fait un «stop américain».
Mais les ennuis de l'agent Marc-Olivier Perron ne s'arrêtent pas là. Le 11 octobre, il est suspendu sans solde et de nouvelles accusations sont portées contre lui parce qu'il serait entré par effraction au poste de police pour y voler des données informatiques, quelques semaines avant son procès. Des armes à feu sont également saisies chez lui alors qu'il ne possédait pas les permis nécessaires.
Perron reviendra en cour le 19 janvier pour la suite des procédures.
L'instructeur d'une école spirituel coupable d'avoir agressé ses adeptes
André Rousseau, un homme qui a ouvert plusieurs écoles du mouvement spirituel de la gnose, est reconnu coupable d'agression sexuelle sur six de ses adeptes, le 4 mai. Il a sévi pendant près de 20 ans au Saguenay et à Longueuil. L'homme de 70 ans porte toutefois sa cause en appel, tandis que de nouvelles accusations sont portées contre lui par une autre adepte qui suivait ses enseignements en 1983.
Entre-temps, une condamnation de 1992 pour laquelle il avait reçu un pardon refait surface. Il avait alors purgé une peine dans la collectivité pour des attouchements sur deux enfants qui suivaient ses cours de gnose.
30 mois de prison pour avoir sauvagement battu son ex-conjointe
George Beauregard Zoitakis prend le chemin des cellules le 2 février, deux ans et demi après avoir sauvagement battu son ex-conjointe devant leurs enfants. Au total, ce sont 30 mois de prison qui lui sont imposés pour cette attaque, lors de laquelle il a asséné une quarantaine de coups à la tête et à l'abdomen de sa victime. Il a également menacé de brûler son logement avec les enfants à l'intérieur.
La victime, qui subit toujours d'importantes séquelles, n'a été sauvée que lorsqu'une voisine s'est interposée.
Le plus important arsenal d'armes jamais saisi à Longueuil
La police de Longueuil saisit une cinquantaine d'armes à feu le 8 décembre, lors d'une perquisition dans l'arr. de Saint-Hubert, qui découle pourtant d'un événement banal. Hugo Bernard avait menacé un automobiliste après un petit accrochage.
Arrivés pour saisir préventivement ses 32 armes enregistrées, les policiers découvrent 11 armes prohibées, dont deux AR-15 fantômes complètement automatiques, ainsi qu'une quantité quasi industrielle de munitions et des armes blanches prohibées.
Bernard fait face à 19 chefs d'accusation en lien avec ces armes, ainsi qu'un chef de méfait et un chef de menaces. Il reste détenu en attendant son procès.
Deux meurtres en deux semaines
Les policiers de Longueuil terminent l'année avec deux nouvelles enquêtes pour des meurtres survenus à deux semaines d'intervalle.
Le 4 décembre, Frédéric Lamaud est poignardé près du parc Michel-Chartrand. Il décède à l'hôpital quelques heures plus tard. Deux autres personnes sont blessées par arme blanche le même jour, dont un homme qui pourrait être son meurtrier. Tous sont liés au monde des stupéfiants.
Le 18 décembre, les policiers interviennent pour une bagarre dans l'arr. de Saint-Hubert (photo). Cette fois, deux hommes dans la soixantaine sont grièvement blessés après une querelle. L'un d'entre eux décède de ses blessures.
Dans les deux cas, personne n'a été accusé pour l’instant.
Il s’agit des deux seuls meurtres à survenir sur le territoire de l’agglomération en 2016.