17 postes seront abolis à la CSMV
En raison des compressions budgétaires de 11,9 M$ imposées par le ministère de l'Éducation, qui ont été annoncées la semaine dernière, la Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV) devra abolir 17 postes, à compter du 1e juillet prochain.
La moitié de ces postes étaient déjà vacants, ce qui signifie qu'environ 8 personnes perdront leur emploi sous peu. L'équivalent de 4,83 postes en soutien administratif, technique et paratechnique; 1,35 poste en personnel de soutien manuel; et 11,5 postes pour le personnel professionnel ont été sabrés.
La présidente de la CSMV, Carole Lavallée, demande au gouvernement de Philippe Couillard d'arrêter les coupures en éducation, qui ont forcé les élus de la CSMV à voter à contrecœur pour ce plan, le 26 mai.
«Nous déplorons vivement le fait de devoir faire un tel exercice. Il s'agit d'une situation préoccupante pour nous. Ainsi, l'éducation devrait être perçue par le gouvernement comme un investissement pour le présent et pour l'avenir, et non pas comme une dépense», soutient la présidente.
Ratios de classes revus
Les plans d'effectifs visant le personnel de soutien en adaptation scolaire et le personnel de gestion des écoles, des centres et des services administratifs seront adoptés le 9 juin.
Les commissaires ont dévoilé les grandes orientations du budget qui sera adopté à la fin juin. Carole Lavallée a annoncé que les ratios de certaines classes régulières, du programme d'éducation internationale et des classes spécialisées seront revus, tout en respectant les conventions collectives en vigueur.
La présidente a dit vouloir sensibiliser le ministre Blais à ce qui se passe sur le terrain. «Peut-être devrait-il entrer dans quelques classes à travers le Québec pour aller voir comment ça se passe.»
Notons que le taux de taxe scolaire sur le territoire de la CSMV sera sensiblement le même que l'année dernière, malgré l'abolition de la subvention de la péréquation, qui se chiffre à 4 M$.
Abolition des élections scolaires
La présidente de la CSMV, en poste depuis novembre, croit que le gouvernement aurait au moins pu essayer de coordonner les élections scolaires avec les élections municipales, avant d'abolir carrément la démocratie scolaire.
«En plus, le gouvernement ne présente pas de projet. Il ne dit pas par quoi il va remplacer la structure actuelle. Il dit vouloir remplacer les commissaires par des parents, mais la majorité le sont déjà», soutient celle qui est mère et grand-mère, comme nombre de ses collègues commissaires.
Carole Lavallée croit qu'un débat public devrait avoir lieu sur le sujet, afin de trouver la bonne manière de contrôler les commissions scolaires.
«On devrait s'assoir ensemble pour brasser la cage de l'Éducation et pour mettre ensemble nos différents arguments.»