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2 films pour les fans de Zach Galifianakis

le jeudi 09 février 2017
Modifié à 0 h 00 min le 09 février 2017
Par Pascal Cloutier

pascal_cloutier@gravitemedia.com

Dans la première des deux productions au menu cette semaine, Nos voisins les Jones, Zach Galifianakis partage la vedette avec John Hamm, Gal Gadot et Isla Fisher. Les quatre interprètes font un travail honnête dans cette comédie qui joue beaucoup sur les apparences.

Ce qui surprend avec la première moitié du film, c’est le personnage qu’incarne Galifianakis et qui, pour une fois, ne semble pas affublé de débilité. Ceux qui connaissent l’acteur seront surpris du sérieux dont il sait faire preuve ici. Malheureusement, tout se gâte dans la dernière partie du film quand l’image normale de son personnage, un directeur des ressources humaines dans une entreprise de haute technologie, se laisse entraîner dans les doutes que nourrit sa femme (Isla Fisher) au sujet des nouveaux voisins, les Jones.

Ceux qui viennent d’aménager dans ce cul-de-sac sympathique et peuplé de banlieusards bien à leur affaire sont trop gentils, trop beaux, trop parfaits. Les Jones (Hamm et Gadot) impressionnent le voisinage, mais ça semble trop beau pour Karen (Fisher) et Jeff (Galifianakis).

Là s’arrête notre description du scénario de cette comédie honnête qui n’est pas la plus folle à laquelle Galifianakis est associée. Les quatre vedettes nous offrent des performances correctes. Pas certain que Fisher était le meilleur choix pour compléter le quatuor, mais elle réussit quand même à faire valoir les autres membres de la distribution.

Les grands génies

Étoiles: ** et demie

Avec un tel titre, on s’attend bien sûr à des niaiseries sans nom de la part de Zach Galifianakis, Kristen Wiig, Owen Wilson et Jason Sudeikis. Ce qui est surprenant, c’est d’apprendre que le scénario adapte une histoire vraie, celle d’un vol de banque perpétré en octobre 1997 par un employé de la compagnie Loomis Fargo qui conduisait des camions blindés.

Évidemment, c’est Galifianakis qui hérite du rôle le plus idiot, alors que Wiig incarne celle qui exploite la naïveté du garde de sécurité en usant de ses charmes. Wilson personnifie le bandit entre les mains de qui l’affaire n’aurait pas dû se retrouver et qui floue sans gêne le pauvre type qui a tout fait l’ouvrage.

Lorsque ce dernier risque d’ébruiter toute l’histoire, le personnage de Wilson engage un tueur à gages joué par Jason Sudeikis. Les dépenses ridicules et les traces laissées derrière cette belle gang de crétins soulignent à grands traits l’amateurisme des uns et l’idiotie des autres.

Kristen Wiig joue toujours trop gros, mais ici elle se retient un peu. Sudeikis ne nous a jamais été sympathique et son travail est bâclé, comme s’il tenait pour acquis qu’on le trouve comique à sa seule vue. Wilson est égal à lui-même et ses performances ont fait de lui son propre personnage, doux, naïf, gentil et pas très intelligent.

Finalement, notre vedette de la semaine, M. Galifianakis, joue beaucoup sur son image particulière et en rajoute avec des costumes, des coiffures, des déguisements et des accoutrements pas possibles.

Se joignent à la distribution déjà imposante des comédiens de la distribution de Saturday Night Live (SNL). Leslie Jones, qu’on a vue dans le remake de Ghostbusters en détective, et Kate McKinnon, qui incarne Hillary Clinton à SNL, en mariée trash, sont toutes deux efficaces dans leur rôle secondaire. Le tout nous paraît très caricaturé. Pourtant le vol lui-même est répertorié comme un des plus importants survenus aux États-Unis. On retient de cette joyeuse niaiserie que les gens qui s’ennuient ne devraient jamais entreprendre des projets pour lesquels ils ne sont pas doués ou futés.

Cette production ne décevra pas les cinéphiles qui apprécient les films niaiseux et le divertissement comique. Plusieurs, par contre, trouveront que ce long-métrage n'a rien de grand ni de génial. Un petit film niaiseux plutôt.

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