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Économie et main-d’œuvre au cœur des préoccupations des conservateurs de la région

le mercredi 15 septembre 2021
Modifié à 17 h 00 min le 15 septembre 2021
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Julie Sauvageau se présente pour le Parti conservateur dans Montarville. (Photo : Gracieuseté)

Dans l’opposition depuis 2015, le Parti conservateur du Canada entend revenir au premier plan de la scène politique fédérale lors du scrutin du 20 septembre. Trois candidats de la région, Marcos Alves (Brossard–Saint-Lambert), Julie Sauvageau (Montarville) et Isabelle Lalonde (Longueuil–Charles-Le Moyne), ont répondu aux questions du Courrier du Sud en vue de l’élection. Au menu : économie, emploi, transport et environnement.

Pour les trois candidats, un retour au pouvoir des conservateurs répondrait aux défis actuels en ce qui a trait à l’économie et la main-d’œuvre.

«Sur le plan politique, mais surtout économique, nous devons aider nos PME à sortir de la crise, déclare Julie Sauvageau. Partout dans la circonscription, on peut voir des affiches "Nous embauchons". Plusieurs font face à de nombreux défis, dont celui du manque criant de main-d’œuvre.»

Pour la candidate, le Canada doit sortir graduellement et équitablement des programmes d’urgence dans un certain nombre de secteurs. Elle souligne que cette aide est encore nécessaire pour certains milieux comme la culture et le tourisme, mais qu’elle n’est plus adaptée à la situation actuelle et qu’elle a l’effet contraire pour plusieurs secteurs.

Isabelle Lalonde indique d’ailleurs que la pénurie de main-d’œuvre est le premier dossier auquel elle s’attaquerait si elle était élue.  «L’économie étant à la base de notre bien-être collectif, il me semble que d’améliorer la situation à ce sujet est primordial pour que les autres dossiers soient soutenus», maintient-elle.

Le candidat dans Brossard–Saint-Lambert Marcos Alves (droite) en compagnie du chef du Parti conservateur Erin O'Toole et de sa femme Rebecca. (Photo : Gracieuseté)

Pour sa part, Marcos Alves souligne que pour pallier la pénurie de main-d’œuvre, son parti donnera davantage d’autonomie au Québec en matière d’immigration et dans le dossier des travailleurs étrangers, et doublera l’Allocation canadienne pour les travailleurs, sous forme de dépôt direct trimestriel au lieu de remboursement d’impôt annuel.

«Bref, nous voulons remettre le Canada au travail!» affirme Mme Sauvageau.

Appui au transport collectif

Les candidats entendent appuyer les projets de transport collectif sur le territoire comme le Réseau express métropolitain (REM).

«On souhaite relancer l’économie en investissant dans les infrastructures, suggère Mme Sauvageau. Ainsi le financement de projets structurants de transport collectif est tout indiqué.»

Elle croit également qu’il faut se pencher sur les points chauds comme le boulevard Taschereau. Elle évoque en outre de profiter de l’élan du REM comme projet porteur, «ce qui profiterait aux citoyens de Saint-Hubert et des environs», assure-t-elle.

«Cela permettrait en même temps de réduire la congestion routière sur l’autoroute 30 et par le fait même de réduire les émissions de GES, ajoute-t-elle. Il faut rendre le transport collectif attrayant et compétitif. C’est possible!»

«Ayant vécu le transport en commun et routier dans la région, je suis consciente de la problématique et je m’appliquerai pour que tout projet d’amélioration soit soutenu, affirme de son côté Mme Lalonde. Il est clairement mentionné, dans le contrat avec la Montérégie soumis par le PCC, qu’il honorera les enveloppes budgétaires accordées aux divers projets de transport en commun dans la province.»

Oui au développement de l’aéroport

En qui ce qui concerne le développement de l’aéroport de Saint-Hubert, la candidate dans Longueuil-Charles-Le Moyne croit que les retombées positives d’une expansion des activités vont au-delà des problèmes qu’ils pourraient engendrer.

«Les retombées économiques prévues, nous parlons d’un milliard de dollars d’ici 2037, et la création d’environ 5000 emplois, souligne-t-elle. La circonscription a besoin de ces emplois et revenus pour être en mesure de pallier ses autres besoins. Cela me semble être de bons arguments pour appuyer ce projet.»

Elle précise toutefois que les inquiétudes des citoyens doivent être prises en considération.

«Les citoyens doivent faire partie de ce processus, renchérit Mme Sauvageau. On ne peut envisager son développement sans aborder les problèmes de pollution sonore, de la qualité de l’air et de la circulation reliés à une augmentation du trafic aérien.»

Environnement

Les trois candidats ont reconnu l’importance d’agir face aux changements climatiques et ils estiment que le gouvernement libéral n’en a pas fait assez sur ce plan.

«Nous prenons ce sujet très au sérieux, indique M. Alves. Malgré les promesses et les belles paroles, le Canada est le seul pays du G7 à avoir augmenté l'émission de GES sous le gouvernement Trudeau.»

Selon lui, les conservateurs agiront localement pour la réduction des émissions industrielles et appuieront à court terme chaque initiative visant la promotion du transport collectif et l’agrandissement de la flotte de véhicules électriques.

Mme Sauvageau seconde son collègue et affirme que l’environnement est une question de choix quotidiens.

«Il y a encore du travail de réflexion et de pédagogie à faire autour de nos habitudes de consommation, affirme-t-elle. Je crois aussi fermement que nous avons tout le potentiel pour devenir un chef de file dans la transition vers une énergie plus verte. Nous n’avons qu’à penser à l’électrification des transports, le secteur qui génère une bonne partie de nos émissions de GES.»

Plus pour le logement

La crise du logement est également dans les priorités des candidats de la région. Ils sont d’avis que les municipalités doivent recevoir plus de ressources et d’autonomie.

«50% des fonds alloués pour le logement abordable par le dernier gouvernement ont été accordés à de grandes villes de l’Ontario, relève Mme Lalonde. Les petites municipalités n’ont souvent pas les ressources ou le personnel pour franchir les obstacles bureaucratiques. Je suis donc d’avis que des sommes supplémentaires devraient être accordées pour mettre des gens compétents en place dans les municipalités et les aider aux mises en chantier nécessaires.»

M. Alves indique pour sa part qu’un gouvernement conservateur offrirait à davantage de personnes l’accès à la propriété, notamment en facilitant l’obtention d’un prêt hypothécaire.

Selon Mme Sauvageau, les conservateurs proposent la construction d’habitations au cours des trois prochaines années. Elle évoque également la possibilité de libérer une partie du parc immobilier fédéral pour créer des logements, de faciliter l’accès à la propriété pour les nouveaux propriétaires, de mettre en place des mesures fiscales encourageant des investissements dans la construction d’immeubles locatifs et de contrôler les achats étrangers par les investisseurs qui ne souhaitent pas y résider.