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Mairie de Saint-Lambert : Pascale Mongrain entend ramener sa ville à ses valeurs fondamentales

le lundi 30 août 2021
Modifié à 0 h 00 min le 31 août 2021
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Pascale Mongrain entend se servir de son expérience de gestionnaire pour régler les problèmes de gouvernance à Saint-Lambert. (Photo : Gracieuseté)

Pascale Mongrain avait lorgné la mairie de Saint-Lambert lors des deux dernières élections, mais ses occupations professionnelles rendaient une campagne impossible. Cette fois-ci est la bonne pour la gestionnaire, qui désire amener la ville là où elle l’était durant «ses bonnes années» en matière d’harmonie, de leadership municipal et d’exemple pour la société.

«C’est très émotif se lancer en politique, indique-t-elle. C’est sûr que ce n’est pas facile, mais j’adore la ville de Saint-Lambert. Elle est belle, on y fait attention, il y a de la nature, des arbres. Le soin qu’on prend à s’occuper de nos communautés, nos terrains, nos sports, je pense que c’est propre à Saint-Lambert, et j’avoue que depuis 12 ans, j’ai l’impression que la ville s’est éloignée de ses valeurs fondamentales.»

Se décrivant comme une gestionnaire d’expérience spécialisée en comptabilité, fiscalité et droit, elle a notamment travaillé pour différents ministères au gouvernement du Québec. Plus récemment, elle était directrice générale de la Fédération des médecins spécialistes du Québec.

Son programme, dévoilé sur son site Web, se divise en quatre axes : Respect, civisme et gouvernance; Environnement; Urbanisme et infrastructure; et Bonne gestion des finances. Mme Mongrain suggère que tout ce qu’elle y propose est réalisable dans un mandat de quatre ans.

La candidate se présente comme indépendante. Selon elle, créer un parti «ne réglera rien». Elle ajoute également que d’avoir une partie des conseillers avec le maire dans une même équipe crée une dynamique de scission au sein du conseil qu’elle veut éviter.

Régler les problèmes de gouvernance

Tout comme pour les candidats Karl Villeneuve et Vincent Trudel, Pascale Mongrain en a assez des problèmes de gouvernance au conseil de ville. Elle est bien consciente que chacun des candidats veut assainir le climat, mais croit que son expérience de gestionnaire la distingue.

«Je suis fière de l’avoir fait ailleurs, indique-t-elle. De rassembler des humains autour de la table et que chacun mette de l’eau dans son vin pour se rallier vers une solution. Quand on gère une équipe, la première qualité requise est le leadership. S’il y a chicanes et insultes, l’énergie va là-dessus et non pas à faire avancer des projets, à analyser les problèmes et trouver les solutions, à être innovateur et créateur.»

Selon la candidate à la mairie, les problèmes de gouvernance ne s’arrêtent d’ailleurs pas au conseil municipal. Elle souligne que les communications auprès des citoyens ont fait défaut récemment.

«On est plusieurs à trouver que notre ville n’a pas eu tendance au cours des dernières années à communiquer les projets clairement, dit-elle. Souvent les affaires passent, on l’apprend par la bande et il est trop tard pour réagir. Ça frustre énormément les citoyens.»

Zone Saint-Charles : les citoyens doivent être écoutés

La zone Saint-Charles va vraisemblablement changer de visage lors du prochain mandat municipal et Pascale Mongrain partage l’inquiétude des citoyens. Elle déplore que les citoyens n’ont pas l’impression d’être réellement écoutés lors des consultations publiques alors que leur opinion doit être priorisée, selon elle, parce que ce seront eux qui seront directement touchés.

Elle se dit par ailleurs contre l’idée d’ajouter des commerces de proximité à cet endroit, le noyau commercial de la rue Victoria étant très proche et certains commerçants ayant de la difficulté à réaliser un profit. Mme Mongrain croit qu’il est important d’encourager ceux-ci avant de penser à en ajouter davantage.

En ce qui a trait à l’environnement, la candidate propose notamment de moderniser la réglementation sur la coupe d’arbres.

«Depuis quelques années, quand il y a un projet de rénovation, de garage, de piscine, c’est vraiment facile de couper des arbres, affirme-t-elle. Quand on replante, ça peut prendre 50 ans à un arbre pour devenir mature. Il faudrait à tout le moins en planter plus si l’on en coupe.»

Enfin, elle se dit préoccupée par les finances de la ville et veut travailler sur l’enjeu des quotes-parts avec l’agglomération de Longueuil.