Actualités
Sports

Patinage synchronisé Nova prêt pour son événement phare de début de saison

le jeudi 09 décembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 10 décembre 2021
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

L'équipe sénior, effectuant la spirale de la mort lors des Championnats canadiens de 2018-2019 (Photo : Gracieuseté)

Au club de patinage synchronisé Nova, on prépare la saison des compétitions depuis le mois de mai. Les patineuses auront une première occasion de se mesurer aux autres clubs ce samedi 11 décembre à Saint-Hubert. Tandis que ce sport méconnu commence à prendre un peu plus sa place, les espoirs sont permis de voir un jour le patinage synchronisé comme discipline olympique.

Elles seront environ 80 équipes de 16 patineuses du Québec, de l’Ontario et de la Colombie-Britannique à se présenter à l’aréna Gaétan-Boucher pour l’Invitation synchro Nova.

«C’est la plus grande compétition régionale de la saison, indique le président de Patinage synchronisé Nova Philippe Thieren au Courrier du Sud. En patinage synchro, la saison des compétitions est assez concentrée, donc les événements comme ceux-ci sont très importants.»

Selon lui, l’invitation sera d’autant plus cruciale qu’elle sera la seule occasion pour les équipes de se mesurer entre elles jusqu’aux Championnats canadiens.

En temps normal, il y aurait eu une autre compétition similaire en Ontario au mois de janvier, mais les restrictions de la pandémie font en sorte que seules les équipes de cette province y seront admises.

«Est-ce que le patinage synchronisé est connu? Non. Est-ce que ça mérite à être connu? Absolument!»

Philippe Thieren, président de Patinage synchronisé Nova

M. Thieren révèle d’ailleurs que l’envergure de l’événement rend l’ambiance unique en patinage artistique.

«Les compétitions en patinage artistique simple ou en couple, c’est assez feutré comme ambiance. En synchro, avec l’esprit d’équipe et les spectateurs qui encouragent de vive voix, c’est beaucoup plus dynamique», suggère-t-il.

En synchronicité depuis 2004

Le club de Patinage synchronisé Nova a été fondé en 2004 et est le seul club de ce genre sur la Rive-Sud. On y retrouve aujourd’hui un peu plus d’une centaine de patineuses qui œuvrent sur les glaces de Boucherville jusqu’à Châteauguay.

Les équipes vont des niveaux pré-juvénile à sénior.

L’équipe juvénile 2021-2022, pendant la démo 2021, en caucus avec l'entraineur Mélanie Gagné (Photo : Gracieuseté)

«C’est un club assez compétitif, nos équipes junior et sénior représentent le Canada lors des compétitions internationales», explique Philippe Thieren, dont la fille est membre de l’équipe junior.

«Au niveau canadien, on est toujours parmi les deux ou trois premiers, on a d’ailleurs été champions canadiens il y a deux ans dans certaines catégories.»

Un sport en ascension

Si le patinage synchronisé est méconnu du grand public, c’est qu’il a longtemps été considéré à part par les fédérations de patinage artistique soutient M. Thieren. Il croit toutefois que des efforts ont été faits dans les dernières années pour reconnaître le sport à sa juste valeur, et ce, même s’il estime lui-même la discipline comme une sous-catégorie du patinage artistique.

«Quand je dis sous-catégorie, il ne faut pas mal l’interpréter, c’est qu’il faut d’abord être une bonne patineuse artistique pour aller en synchro et répéter les manœuvres en parallèle pendant un certain temps. C’est très demandant.»

Demandant, mais gratifiant.

«Les équipes ont 16 patineuses, donc ça crée un fort esprit d’équipe, poursuit-il. Quand on parle avec elles, on voit qu’elles ont un fort sentiment d’appartenance et qu’elles adorent le sport.»

Le rêve de voir du patinage synchronisé aux Jeux olympiques est réaliste pour le président de Nova, alors qu’il entend de plus en plus parler de cette possibilité.

Le nombre de patineuses sur la glace et la représentation mixte – par exemple, lorsqu’il y a des équipes avec un ou deux hommes -, sont parmi les principaux enjeux à statuer pour une participation olympique.

«Il y a beaucoup de réglementation à régler, mais ils en parlent!», se réjouit M. Thieren.

L'équipe de la catégorie ouverte lors de l'invitation Saint-Hubert en 2019 (Photo : Gracieuseté)

Un sport surtout féminin

Le président de Nova estime qu’on retrouve environ 10% de garçons parmi tous ceux qui font du patinage artistique et encore moins chez ceux qui font du patinage synchronisé. Au club, ils sont deux garçons parmi tous les groupes.

«Ça gagne à être connu chez les garçons, mais c’est avant tout un sport féminin, ce n’est pas péjoratif, ce sont les statistiques qui parlent», explique-t-il.

Il n’avance pas de raisons précises pour expliquer le phénomène, même s’il reconnait l’énorme part que prend le hockey.

«Au Québec, on est très orienté hockey. Et quand on arrive en patinage artistique, notre bassin est moins important, car les garçons vont surtout aller vers les épreuves individuelles ou de couple.