Culture

Stimuler le talent créatif de passionnés de photographie

le jeudi 27 mai 2021
Modifié à 16 h 36 min le 28 mai 2021
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

La pandémie n’a pas mis sur pause la volonté de l’Association longueuilloise de photographes amateurs (ALPA) de stimuler le talent créatif de ses membres. Court portrait du dynamique club photo aux quelque 100 membres.

L’ALPA est un club photo réunissant ceux dont la photographie est un loisir et une passion. «On veut tenir les membres à jour des nouvelles tendances, être à l’affût des nouveautés», illustre la présidente France Sévigny.

Le tout, en stimulant la création. «On mise beaucoup là-dessus!»

«C’est une grande histoire de partage. Ensemble, on peut s’entraider, se donner des trucs», évoque la présidente.

Voilà peut-être l’élément qui manque le plus aux passionnés de photos : ces discussions informelles avant et après les conférences, lorsqu’elles avaient lieu en personne, au centre Jeanne Dufresnoy, avant la pandémie.

Mais l’ALPA a su tirer profit des désormais incontournables conférences virtuelles, offertes à raison de deux fois par mois.

«Pour certaines formations, comme des ateliers de perfectionnement pour les logiciels de retouche Lightroom ou Photoshop, on a réalisé que c’est plus facile sur ordinateur. Sur Zoom, ça permet d’améliorer l’expérience, alors qu’en salle, donner ce genre d’informations projetées sur un écran, c’est plus difficile.»

L’ALPA a aussi bénéficié du mode virtuel pour proposer des conférenciers de l’extérieur du pays. Un photographe de l’Islande a donné ses trucs pour les portraits en extérieur, des Québécois en Chine ont parlé du volet culture de la photographie, alors que des conférenciers installés en France ont aussi été invités.

«On s’est gâtés», image Richard Boyer, vice-président.

Comme bien des organismes, les événements virtuels sont là pour rester – en partie – après la pandémie. L’ALPA croise tout de même les doigts pour des expositions en présentiel pour célébrer ses 50 ans à la fin de 2021.

La pandémie a aussi forcé le club à mettre une croix temporaire sur les sorties de groupe.

Concours et expositions

Outre les ateliers et conférences, l’ALPA organise aussi quatre à cinq concours internes par an.

Le Club a d’ailleurs récemment revu la formule d’évaluation des œuvres soumises. Plutôt que de constituer un jury pour chaque concours, un juge en résidence, un professionnel très qualifié, est mandaté pour évaluer l’ensemble des œuvres.

«Avant, on avait par exemple un membre expert en photo d’architecture, un autre qui était spécialiste des paysages, etc. Selon le type de photos à évaluer, ça pouvait parfois donner de drôle de résultats», relève Mme Sévigny.

«Carlos Richer, propriétaire du Collège Marsan à Montréal, est notre juge. Il a donné des ateliers aussi, c’est un excellent pédagogue», vante M. Boyer.

«Les gens connaissent leur faiblesse et peuvent améliorer leurs techniques», renchérit Mme Sévigny.

Les expositions sont toujours un grand moment pour les membres de club, l’occasion de montrer à ses pairs quelques-unes de ses meilleures œuvres.

L’année de l’ALPA se clôt toujours avec une exposition de photographies grands formats à la Place Longueuil. Dans le contexte actuel, elle a balancé en mode virtuel.

Parmi les projets dans la mire dans l’ALPA se trouve le rêve d’exposer des œuvres en permanence à l’extérieur, dans un parc par exemple. Des discussions ont été entamées avec la Ville de Longueuil. C’est maintenant lancé dans l’univers.

 

Trouver sa voie

Membre de l’ALPA depuis 2011, France Sévigny a découvert sa voie dans le monde de la photographie : la «photo à messages», afin de sensibiliser le public à la fragilité de la nature et à la protection de l’environnement.

«J’ai exploré beaucoup de sujets, mais j’ai trouvé ce que je veux dire par l’image», relève-t-elle.

Quant à Richard Boyer, il raconte s’être permis de toucher à tout. Les paysages et les scènes de rues sont devenus ses thèmes de prédilection.

«Lorsque l’on fait des paysages, ce n’est pas simple d’être innovateur. C’est un défi d’y mettre sa touche personnelle.»

 

«Toujours vivant»

C’est sous le thème «Toujours vivant» que se déploie l’édition 2021 du Printemps culturel de Longueuil qui, de mai à juin, mettra de l’avant le travail et la mission de divers organismes culturels de Longueuil.

Si le thème lance le message que les arts demeurent malgré tout bien vivants à Longueuil, il s’agit là aussi d’un sympathique clin d’œil à la célèbre chanson de Gerry Boulet, chanteur d’Offenbach qui a d’ailleurs résidé à Longueuil.

Alors ce printemps, pourquoi ne pas voir la culture et les arts comme une occasion de «frapper dedans la vie, à grands coups d’amour»!

Dernières nouvelles