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Trois ans après des débuts «désastreux», un karatéka lambertois sera des Jeux panaméricains junior

le vendredi 19 novembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 20 novembre 2021
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Émile Desrosiers (Photo : Gracieuseté)

Émile Desrosiers s’entraîne au karaté depuis qu’il a 6 ans, mais il ne s’est lancé dans la compétition qu’à 18 ans. Alors qu’il parle de ses premières sélections avec Équipe Québec comme d’un «désastre», à peine trois ans plus tard, il représentera le Canada lors de la première édition des Jeux panaméricains junior à Cali, en Colombie, le 4 décembre.

Celui qui combattra dans la catégorie des plus de 84 kg lors de l’événement est l’un des rares athlètes à avoir commencé la compétition une fois la majorité atteinte.

«Au moment où j’ai obtenu ma ceinture noire, en 2018, j’avais 18 ans et je me suis dit : j’ai tout atteint, j’ai besoin d’une nouvelle source de motivation», explique l’athlète de Saint-Lambert, qui est également copropriétaire de l’école de combat Adrénaline 360.

Émile s’est ainsi lancé dans la compétition tardivement et a connu quelques difficultés d’entrée de jeu.

«Au début, ç’a été un désastre, admet-il. Je me suis classé lors des sélections pour Équipe Québec, mais j’ai été chanceux, parce qu’on n’était pas beaucoup. Puis, aux championnats nationaux, j’ai eu de bonnes performances. J’ai vraiment reviré sur un 10 cennes!»

Moins d’un an plus tard, ce passionné de sport de combat participait à une compétition internationale en Équateur. Sa progression était telle qu’il rêvait de devenir champion canadien junior.

La pandémie l’a privé cette chance, mais il pourra rayonner chez les juniors une dernière fois en Colombie. Seuls les athlètes de moins de 21 ans sont admissibles aux Jeux panaméricains junior, mais à 21 ans, Émile a toutefois obtenu une exception, comme les Jeux devaient avoir lieu l’an dernier.

Bien représenter son dojo

Même s’il s’agit pour lui d’une première compétition depuis mars 2020, où il avait remporté une médaille de bronze à l’Open New York, Émile ne craint pas d’être affecté par l’inactivité.

«Au début, j’avoue avoir eu une petite peur à ce sujet, mais je le vois à l’entraînement qu’il n’y a pas de rouille, estime-t-il. Même que je suis probablement aussi bon, sinon meilleur qu’avant la pandémie.»

«Arrêter de bouger n’était pas envisageable pour moi. Je connais les bienfaits de l’activité physique, alors je me suis assuré de garder la forme.»

– Émile Desrosiers, à propos de la pandémie

Le karatéka ne se met d’ailleurs pas trop de pression sur les épaules.

«Mon but premier est d’être fier de ma performance, maintient-il. Le résultat viendra s’il viendra, mais avec l’expérience, si je suis trop fixé sur les résultats, ça joue contre moi. Je veux juste bien représenter le dojo avec lequel je m’entraîne.»

Et son dojo – soit l’endroit où l’on pratique les arts martiaux –, il y tient, parce qu’il est en aujourd’hui propriétaire. Au cours de la pandémie, il a fait l’acquisition d’Adrénaline 360 avec deux autres passionnés comme lui.

Ainsi, lorsqu’il ne se prépare pas pour des combats lui-même, il donne des cours dans plusieurs écoles de la Rive-Sud, en plus des cours réguliers que son école offre à Saint-Lambert.

Émile n’a pas encore décidé s’il allait poursuivre la compétition au niveau sénior après les Jeux panaméricains.

Une chose est sûre toutefois : qu’il continue la compétition ou non, le karaté restera une partie intégrale de sa vie.