Une ferme verticale devrait voir le jour à Longueuil en 2023

Le projet devrait créer environ 70 emplois. (Photo : Gracieuseté)
Un modèle d’agriculture unique prendra forme dans la région, alors que la compagnie TruLeaf a choisi Longueuil pour installer la deuxième ferme verticale de sa filiale GoodLeaf. L’installation, qui devrait ouvrir ses portes entre janvier et mai 2023, permettra de cultiver des microverdures et des jeunes pousses à longueur d’année.
En effet, c’est à l’intérieur de ses murs que la ferme verticale fait pousser ses aliments. Les conditions de croissance sont ainsi toujours les mêmes et la production n’est pas altérée par les aléas de la météo ou des parasites.
La ferme de GoodLeaf élira domicile sur le boul. Clairevue, dans l’arr. de Saint-Hubert, près de l’aéroport. La construction devrait s’amorcer cet automne, mais l’échéancier dépendra de la disponibilité et de la livraison de l’acier, précise l’entreprise.
Les dimensions du site n’ont pas été confirmées, mais elles seront probablement de 15 acres . La capacité de production sera de plus d’un million de livres, avec la possibilité de l’augmenter à près de 3 millions de livres.
Parmi les aliments qui seront cultivés, on retrouve des microverdures comme des pousses de pois et des mélanges de moutarde épicée. (Photo : Gracieuseté)
«Pour les Canadiens qui vivent dans un climat où la saison de croissance est courte, les fermes verticales sont la seule option dont nous disposons pour cultiver des produits locaux toute l’année», affirme le PDG de TruLeaf Barry Murchie.
La première ferme verticale de la compagnie se situe à Guelph, en Ontario.
Créer 70 emplois
Pour sa deuxième installation, l’entreprise avait déjà ciblé l’est du Canada comme un marché potentiel.
«Au Québec, il y a un soutien extraordinaire et un accès à une électricité propre et peu coûteuse», soutient M. Murchie.
La compagnie a ainsi choisi de s’installer à Longueuil, qui lui offrait en outre un accès aux principales autoroutes, une proximité avec leurs partenaires de distribution, un soutien au niveau municipal et un bassin de main-d’œuvre.
La maquette de l’usine longueuilloise (Photo : Gracieuseté)
Le projet devrait d’ailleurs créer environ 70 emplois, dont des scientifiques en sécurité alimentaire, des scientifiques en horticulture et des ingénieurs en automatisation.
Parmi les aliments cultivés dans ces fermes, on retrouve notamment des jeunes pousses comme des bébés roquettes, bébés épinards et bébés choux frisés, ainsi que des microverdures comme des pousses de pois et des mélanges de moutarde épicée.
La sélection sera similaire à celle de l’usine de Guelph, mais plus large.
Émuler les conditions extérieures
Selon l’entreprise, les plantes sont cultivées de façon à reproduire les conditions extérieures idéales, en tout temps. Pour cela, la ferme utilise un système hydroponique complexe avec un arrosage traditionnel à flux et reflux pour alimenter les plantes en eau riche en nutriments.
De plus, des lumières LED spécialement conçues pour émuler les longueurs d’onde rouges et bleues du spectre lumineux sont employées afin d’imiter le soleil du printemps. «Ce sont des conditions idéales pour que les plantes maximisent la photosynthèse», souligne M. Murchie.
«Avec l'agriculture verticale, il n'existe pas de modèle industriel pour la conception des fermes. Nous utilisons nos conceptions propres ainsi que des technologies connues appliquées de manière nouvelle.»
– Barry Murchie, PDG de TruLeaf
«Les fermes verticales utilisent 95% moins d’eau que l’agriculture traditionnelle, et elles atténuent les pressions sur l’utilisation des terres, car elles maximisent le rendement sur une surface beaucoup plus petite que l’agriculture de plein champ», ajoute-t-il.
D’ailleurs, l’absence des aléas de la météo et des parasites signifie que la ferme n’utilise aucun fongicide, pesticide ou herbicide.