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Accident à Baltimore : les ponts de la Rive-Sud sont sécuritaires, assure la Voie maritime

le mardi 26 mars 2024
Modifié à 9 h 57 min le 27 mars 2024
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Sur la rive-sud de Montréal les navires doivent passer dans le couloir de la Voie Maritime du Saint-Laurent. ( Photo : Le Soleil -Archives)

L’effondrement d’un pont à Baltimore après qu’un navire l’ait percuté mardi peut susciter une crainte chez les automobilistes de la Rive-Sud qui empruntent quotidiennement un des ponts vers Montréal. La Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent (CGVMSL) assure qu’il est peu probable qu’une telle catastrophe survienne ici en raison de la configuration de la Voie maritime et du travail de prévention effectué au quotidien.

Les navires qui circulent sous les ponts Mercier, Samuel-De Champlain, Victoria et Jacques-Cartier doivent passer dans le couloir étroit de la Rive-Sud. Celui-ci est très profond, mais quelques mètres plus loin, le niveau d’eau est très peu élevé. «Physiquement, le bateau s’échouerait avant de frapper un pilier d’un pont», explique Jean Aubry-Morin, vice-président aux relations externes à la CGVMSL.

Les navires passent sous la partie surélevée du pont Honoré-Mercier. (Photo : Le Soleil - Archives)

De plus, les ponts sont pourvus de parapets de protection sous l’eau. «Même si le navire déviait, il ne se rendra jamais au pont, il frapperait les parapets de protection», précise M. Aubry-Morin.

Il ajoute avoir été informé très tôt cette nuit du tragique accident survenu à Baltimore. Rapidement, voyant l’inquiétude monter sur les réseaux sur la sécurité des ponts, la Corporation a voulu rassurer la population.

Le pont Jacques-Cartier. (Photo : Le Courrier du Sud - Archives) 

«La conception des ponts et les solides protections physiques protègent toutes les structures le long du corridor maritime. En exerçant une vigilance opérationnelle 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 sur le trafic maritime et automobile, la CGVMSL assure des passages sûrs, sécurisés et efficaces pour le public et le trafic maritime», a écrit l’organisation dans un communiqué publié en matinée.

M. Aubry-Morin rappelle également que les équipes sur le terrain inspectent tous les bateaux qui passent dans la Voie maritime et que la vitesse des navires est notamment contrôlée à Saint-Lambert.

Le pont Larocque à Valleyfield. (Photo : Le Journal Saint-François - Archives)

Il précise également que les ponts dont la travée se lève pour laisser passer les navires, comme le pont Larocque à Valleyfield, le pont Saint-Louis-de-Gonzague ou le pont ferroviaire à Kahnawake, sont également sécuritaires. La Corporation dégage la circulation avant de lever le pont, de façon «à ce que jamais un humain ne soit sur le pont lors de la levée».

Néanmoins, deux accidents sont survenus au pont de Saint-louis-de-Gonzague, en 1985 de même qu'en 2006, alors que des navires avaient percuté la structure à la suite d'ennuis mécaniques. Dans les deux cas, les dommages avaient alors forcé la fermeture du pont durant plusieurs mois.

Des travaux ont été nécessaires au pont de Saint-Louis en 2006 à la suite de l'accident. (Photo d'archives)

Aux moins six personnes sont portées disparues après qu’un pont autoroutier se soit effondré mardi à Baltimore, percuté par un porte-conteneur en détresse.