Justice
Faits divers

Accusé d'ivresse au volant, Mario Lirette est acquitté

le jeudi 06 avril 2017
Modifié à 0 h 00 min le 06 avril 2017

L'animateur de radio Mario Lirette a été libéré des trois chefs d'accusation qui pesaient contre lui dans une affaire de conduite avec facultés affaiblies. Son avocate a relevé des contradictions dans le témoignage de la policière qui l'a arrêté.

M. Lirette a été arrêté le 24 septembre 2014, à son domicile de Longueuil. Un automobiliste, Laurent Lavallée, l'avait suivi jusqu'à sa résidence parce que sa conduite lui semblait suspecte.

L'audio de l'appel logé par M. Lavallée à la centrale 911 a été joué aujourd'hui, au palais de justice de Longueuil.

«Il conduit de façon vraiment étrange, a-t-il dit à la répartitrice. [...] Il roulait à basse vitesse sur l'autoroute tantôt. Il a failli dépasser une lumière rouge et là il zigzague sur le boulevard Fernand-Lafontaine.»

M. Lavallée a décrit une Mercedes grise. Les policiers l'ont repérée et ont procédé à l'arrestation de M. Lirette après que celui-ci ait échoué l'alcootest.

L'animateur a été accusé de conduite dangereuse et de conduite avec les facultés affaiblies.

Droit à l'avocat non respecté

L'avocate de Mario Lirette, Me Roxane Hamelin, a signalé certaines contradictions dans le témoignage de Laurent Lavallée.  

Me Hamelin a aussi fait ressortir certaines omissions de la policière. Elle n'a pas lu au complet la carte qui liste les droits des personnes arrêtées, notamment la ligne qui indique les numéros de téléphone de l'aide juridique. Elle ne lui a pas non plus demandé s'il avait bien compris ses droits.

Elle a également refusé de lui remettre son téléphone cellulaire afin qu'il puisse contacter l'avocate de son choix, lui demandant plutôt de le faire au poste de police.

«La carte des droits, c'est un des meilleurs amis des policiers, a indiqué le juge Marco Labrie. Chacune des lignes sur cette carte est basée sur des jugements de la Cour suprême. Lorsque vous sautez une ligne, même pour les meilleures raisons du monde, il y a un volet qui manque.»

«Du temps perdu»

M. Lirette s'est réjoui de son acquittement à la sortie du tribunal.

«Justice a été rendue. Cette histoire, c'est du temps perdu pour le système judiciaire», a-t-il indiqué en entrevue au Courrier du Sud.

Les démêlés judiciaires de l'animateur ne sont pas terminés. M. Lirette est poursuivi au civil pour une dette de 318 000$ encourue par un partenaire d'affaires envers un commerçant de Repentigny. Selon M. Lirette, une entente de paiement a été soumise au tribunal.

Avec la collaboration de Jos Morabito

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