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MET : la Coalition Halte-Air Saint-Hubert s’adresse à la Santé publique

Il y a 1 heure
Modifié à
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Le MET a annoncé cette année l’installation de trois stations temporaires afin de mesurer la qualité de l’air.  (Photo : Le Courrier du Sud – archives)

La Coalition Halte-Air Saint-Hubert réclame entre autres à la Direction de la Santé de la Montérégie (DSPu) d’exiger MET Aéroport métropolitain de Montréal l’installation de capteurs de particules ultrafines avant l’ouverture du terminal, ainsi que la mesure régulière du plomb dans l’air. 

Dans une lettre adressée à Marie-France Boudreault, directrice générale de la protection de la Santé Publique, et Dre Julie Loslier, directrice Direction de la Santé Publique de la Montérégie, le regroupement demande la publication des volumes des différents types de carburants utilisés par les compagnies aériennes du MET.

Rappelons que le MET s’est récemment allié avec la Direction de Santé publique de la Montérégie pour la création d’un comité sur la qualité de l’air.

Préoccupée par la question de la pollution atmosphérique et de la pollution sonore, la Coalition souhaite aussi entendre la Santé publique sur l’intention de la Ville de Longueuil de construire des logements dans la zone à proximité de l’aéroport. 

Le MET a annoncé cette année l’installation de trois stations temporaires afin de mesurer la qualité de l’air. Citant de récentes études sur les impacts des particules ultrafines, la Coalition plaide que les capteurs doivent pouvoir les mesurer.

Le regroupement déplore aussi le «silence» du MET sur la pollution au plomb, alors qu’il a «refusé d’indiquer les volumes de carburants d’avgas 100LL utilisés annuellement par l’aéroport».

Travaux du Comité 

Au Courrier du Sud, la Direction de santé publique de la Montérégie affirme demeurer «attentive aux préoccupations exprimées par la population et contribue depuis plusieurs années au suivi du dossier de l’aéroport, en particulier en ce qui concerne les enjeux liés au bruit et à la qualité de l’air».

Sans se prononcer directement sur les particules ultrafines, elle indique que les travaux de caractérisation que prévoit faire le Comité sur la qualité de l’air permettront de mesurer «certains polluants atmosphériques». 

«La sélection des polluants fera partie des travaux du comité, informe-t-elle. La DSPu assurera les représentations nécessaires auprès de l’aéroport afin que ce processus soit encadré par des méthodes reconnues en santé environnementale dans une démarche rigoureuse et transparente.»

Une fois les données recueillies, le Comité sera en mesure d’identifier les principales sources de pollution, afin de les réduire.

«Bien qu’il soit encore trop tôt pour déterminer les mesures qui pourraient être mises en œuvre, ces dernières pourront être analysées à la lumière des résultats disponibles, des capacités techniques et des responsabilités réglementaires des partenaires», signifie-t-elle.

La Direction de la santé publique de la Montérégie se garde de se prononcer précisément sur l’intention de la Ville de Longueuil de voir de nouveaux logements près de l’aéroport. 

Elle rappelle néanmoins que les impacts environnementaux pouvant causer des répercussions sur la santé doivent être pris en compte pour tout projet résidentiel, «afin d’intégrer les enjeux sanitaires dans la planification du territoire».