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Affaire non résolue : le meurtre de Bruno Bandiera

le jeudi 05 décembre 2024
Modifié à 13 h 29 min le 22 novembre 2024
Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

Bruno Bandiera est décédé des suites de l’explosion de son véhicule. (Photo : Sûreté du Québec)

Le 5 décembre 1994 vers 19h10, une fourgonnette Plymouth Voyageur 1994 de couleur verte circulant en direction du pont Jacques-Cartier sur le boulevard Taschereau, à la hauteur du boul. Sainte-Foy (Côteau Rouge) à Longueuil explose. À bord, Bruno Bandiera, un homme âgé de 28 ans. 

Sous l’impact de l’explosion de la bombe de fabrication artisanale composée de plusieurs bâtons de dynamite, les débris ont volé sur plus de 100 mètres de distance. Gravement blessé, Bruno Bandiera, éjecté à une dizaine de mètres du véhicule, est transporté à l'hôpital Charles-Lemoyne où il décède peu après. 

Bandiera ne portait aucune pièce d’identité sur lui. Son identité a été révélée à la suite de la prise de ses empreintes. 
L'enquête démontre rapidement qu'il s'agit d'un homicide. Toutefois, les circonstances précises du crime et les auteurs de cet attentat sont inconnus – et le demeurent 30 ans après les faits.

Quelques jours plus tard, La Presse affirme que Bandiera «aurait été une recrue du gang de motards les Rockers de Montréal, une filiale des redoutables Hells Angels»*.

Quelques jours après le drame, le quotidien La Presse affirme que Bandiera «aurait été une recrue du gang de motards les Rockers de Montréal, une filiale des redoutables Hells Angels». (La Presse, 7 décembre 1994)

En décembre 1995, La Presse* publie une liste des victimes de la guerre des motards dans laquelle on indique que Bandiera, des Rock Machine, a été «déchiqueté lorsqu'une bombe qu'il destinait à une victime non identifiée explose dans sa voiture, boulevard Taschereau, à Longueuil».

En 2009, l’auteur Stephen Schneider* publie un ouvrage sur le crime organisé dans lequel il reprend cette information et affirme que Bandiera était un membre des Rock Machine et qu’il aurait été tué par une bombe qu’il transportait.   
Alors, Bandiera a-t-il été tué par une bombe qui lui était destinée ou par une bombe que lui-même destinait à quelqu’un d’autre? Rappelons que l’explosion du véhicule est survenue à un demi-kilomètre du repaire longueuillois des Hells Angels.

Quoi qu’il en soit, l’affaire Bandiera fait partie de plusieurs cas non résolus au Québec, souvent liés à la violence criminelle des années 1990, une période marquée par des conflits entre gangs de motards tels que les Hells Angels et les Rock Machine.

Toute information pouvant aider à résoudre ce crime peut être communiquée à la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec, au 1 800 659-4264.

Sources :