Agglomération de Longueuil: un programme triennal d’immobilisations adopté à l’unanimité

Le PTI a été adopté en séance extraordinaire le 9 juillet. (Photo: YouTube – Ville de Longueuil)
Pour une première fois en 10 ans, le plan triennal d’immobilisations (PTI) de l’agglomération de Longueuil a fait l’unanimité des cinq villes liées. Le PTI 2023-2024-2025 de l’agglomération se chiffre à 236 M$, répartis dans plus de 50 projets.
De ce montant, plus de 84 M$ seront investis en 2023. La modernisation des infrastructures de traitement de l’eau potable et des eaux usées, incluant la poursuite de la mise en œuvre de la Stratégie de l’eau, accapare la moitié de ces investissements.
Ce sont en effet 43,3 M$ qui assureront l’amélioration des infrastructures.
Longueuil énumère entre autres dans cette catégorie la mise à niveau des ouvrages d’assainissement et des équipements d’eau potable (16,8 M$), les études préparatoires à la reconstruction de l’usine d’eau potable de la rue de Châteauguay (5,4 M$) et la mise à niveau et l’augmentation de la capacité de déshydratation du Centre d’épuration Rive-Sud (3 M$).
Toujours en 2023, la construction ou rénovation de bâtiments se traduit par des investissements de 18,6 M$. On compte entre autres parmi ces projets la poursuite de la construction de la nouvelle caserne 44 à Brossard (10 M$), ainsi que la réalisation d’études préparatoires pour la construction d’un poste de police dans cette même ville.
Un montant de 16,1 M$ servira au remplacement et à l’acquisition d’équipements et 6,9 M$ seront consacrés au développement des technologies de l’information et de la communication.
Des dépenses de 70,9 M$ en 2024, puis de plus de 81 M$ sont inscrites au document de planification pour l’année 2025.
«Ce sont des investissements importants qui feront une grande différence, a commenté la mairesse de Longueuil Catherine Fournier. À elle seule, la Stratégie de l’eau nécessitera des investissements de centaines de millions de dollars sur 10 ans.»
Elle a rappelé que l’appui des autres paliers de gouvernement demeure «incontournable» à cet égard et pour faire face aux défis qu’entraînent les changements climatiques.
«Les projets et les investissements planifiés démontrent notre volonté de gérer les deniers publics avec vision et rigueur, dans un objectif de protection et d’amélioration des services et de pérennité des infrastructures», a affirmé Jonathan Tabarah, président de la Commission du budget, des finances et de l’administration de l’agglomération, par voie de communiqué.
«Ère de collaboration»
«Un PTI unanime, c’est toujours ce que j’ai voulu depuis que je suis petit garçon», a lancé à la blague M. Tabarah, lors de la séance d’agglomération du 9 juillet. Une boutade qui met néanmoins en relief le caractère plutôt rare de l’absence d’opposition à l’adoption du PTI.
Selon Catherine Fournier, cette unanimité repose entre autres sur le «travail très rassembleur» de M. Tabarah.
«C’est un beau symbole de la collaboration et de la nouvelle ère et j’en suis bien fière», a-t-elle affirmé plus largement.
D’autres élus ont aussi souligné cette «collaboration» qui a animé les élus et les séances de travail entourant cet exercice de planification.
«Ça en dit long par rapport à l’écoute et au climat de travail dans lequel on œuvre, a évoqué Doreen Assaad, mairesse de Brossard.
«Le fait que l’on sait qu’un poste de police à Brossard demeure une priorité, c’est l’une des raisons pour lesquelles je suis favorable [au PTI]», n’a-t-elle pas manqué d’ajouter.
Au cours des dernières années, Saint-Lambert, Brossard et Saint-Bruno-de-Montarville ont souvent voté contre des budgets et PTI, notamment afin d’exprimer leur mécontentent à l’égard du calcul des quotes-parts qui régit la répartition des dépenses entres les cinq villes composant l’agglomération.