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Agression sexuelle d'une adolescente: 5 ans de prison pour Bazile et Matabaro

le mardi 21 juillet 2020
Modifié à 15 h 46 min le 21 juillet 2020
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

Diamenson Bazile et David Matabaro ont écopé de 5 ans de prison pour l'agression sexuelle d’une adolescente de 14 ans survenue le 3 mai 2016 à Longueuil. En fonction de la période de détention préventive, ils passeront respectivement les 21 et 30 prochains mois derrière les barreaux. Les deux Longueuillois, qui avaient respectivement 18 et 21 ans au moment du crime, ont reçu leur sentence le 20 juillet, au palais de justice de Longueuil. En juin, les avocates de la défense Mélissa Beaulieu Lussier et Catherine Soucy avaient déposé une requête en arrêt des procédures pour délais déraisonnables, requête qui a été rejetée par le juge Dominique Dudemaine. Lors des représentations sur la peine qui ont suivi, la procureure aux poursuites criminelles et pénales Anne Gauvin a réclamé une peine de 5 ans de prison, alors que la défense demandait 3 ans. Les deux jeunes hommes seront par ailleurs inscrits au registre des délinquants sexuels, pendant 20 ans pour Bazile et à perpétuité pour Matabaro, et devront fournir un échantillon d'ADN aux fins d'analyses génétiques. De plus, pour les 10 prochaines années, ils ne pourront pas se trouver à moins de 2 km de leur victime; ne pourront pas être en contact avec des personnes de moins de 16 ans ou occuper un travail, rémunéré ou bénévole, qui les placeraient en relation de confiance ou d’autorité vis-à-vis de personnes de moins de 16 ans; et ne pourront pas détenir d'armes à feu ou autres items de même nature. Rappel des faits Selon ce qui avait été rapporté en cour le 26 février 2019, la jeune victime a fait la connaissance de Diamenson Bazile au parc Marquette, dans l'arr. du Vieux-Longueuil. Les deux ont discuté un bref moment avant que la jeune fille accepte de rejoindre des amis de l’accusé qui se trouvaient non loin de là. Le groupe a consommé une petite quantité de haschich dans un véhicule avant de se diriger au sous-sol d’un logement de la rue Toulouse, où résidait la tante de l’un des accusés. De fil en aiguille, Bazile et la victime ont commencé à s’échanger des caresses. La jeune fille a exécuté une danse lascive pour Bazile, qui lui a ensuite fait un massage. C’est à ce moment où la version des agresseurs et celle de la victime divergent. Selon Bazile, la jeune fille et lui auraient par la suite eu une relation sexuelle consentante. C’est seulement quelques secondes après qu’il ait éjaculé qu’elle lui aurait demander d’arrêter, ce qu’il aurait aussitôt fait. Cette version des événements a été rejetée d’emblée par le juge Dominique Dudemaine, qui l’a qualifiée d'«invraisemblable» et d'«incohérente». Le juge a plutôt retenu le récit de la victime, qui a expliqué avoir été violée tour à tour par Bazile et Matabaro pendant que l’autre la retenait de force. Rappelons que Diamenson Bazile et David Matabaro ont tous deux plusieurs antécédents judiciaires et que leur dossier fait état de nombreux manquements disciplinaires lors de leur détention préventive. Matabaro a entre autres été condamné à 1 an de prison, en juin 2019, pour une agression sexuelle commise en mai 2017. Avec la collaboration de Philippe Lanoix-Meunier.