Alexandre Plante veut plus de collaboration en santé publique

URBANISME. Pour le conseiller Alexandre Plante l'urbanisme peut-être mis à profit pour améliorer la santé publique, en permettant de réduire la malbouffe à proximité des écoles.
Le conseiller municipal s'est récemment adressé aux acteurs du milieu communautaire et aux autorités et professionnels de la santé publique, lors des Journées annuelles de santé publique de l'Institut national de santé publique.
«J'ai présenté le cas de la Ville de Brossard, qui souhaite interdire les restaurants rapides près de ses écoles. Nous voulions sensibiliser et démontrer qu'il est possible pour les municipalités d'avoir de l'influence sur les politiques de santé publique.»
Il faut se rappeler qu'en octobre 2015, la Ville de Brossard désirait retirer tous les usages de restauration dans la zone en face de l'école Antoine-Brossard, à la suite de la fermeture d'un restaurant Subway plus tôt dans l'année. L'administration s'est toutefois butée à l'entreprise Pizza Pizza, et le tribunal a tranché en faveur du propriétaire de restauration rapide. Aucun autre restaurant ne pourra cependant s'installer dans cette zone.
«Il faut que les municipalités puissent avoir de l'influence sur les politiques publiques et s'insèrent dans le processus décisionnel, tranche Alexandre Plante. Pendant la conférence, j'expliquais que dans ce cas-là, certains acteurs auraient pu être plus présents.»
Beaucoup à faire
Selon le conseiller de Brossard, les Villes ont encore beaucoup à faire pour devenir des acteurs déterminants en santé publique, notamment dans l'aménagement pour favoriser les transports actifs et collectifs.
«Ces déterminants ont des impacts énormes sur la santé des citoyens, assure-t-il. Les Villes ont beaucoup à faire pour améliorer la santé des gens de manière préventive. Nous souhaitons ouvrir la porte à une plus grande collaboration entre les directions de santé publique et les municipalités.»
Des citoyens en santé
Plusieurs pistes de solutions ont été discutées lors du passage d’Alexandre Plante aux Journées annuelles de la santé publique, entre autres la sensibilisation des élus et fonctionnaires quant à leur impact sur la santé de leur population.
«C'est un premier pas que les gens soient conscients de leur impact, explique-t-il. C'est certain que la santé n'est pas reconnue comme une compétence municipale, mais les Villes peuvent faire beaucoup pour garder leurs citoyens en santé.»
«Il faudrait toujours mesurer l'impact de nos décisions sur la santé», conclut-il.