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Anthony De Francesco et le beau défi de ramener les Lynx parmi les meilleurs

le mercredi 22 mars 2023
Modifié à 11 h 19 min le 22 mars 2023
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Anthony De Francesco est ravi de l’occasion qui se présente à lui à la barre des Lynx. (Photo : Gracieuseté)

Rien n’obligeait Anthony De Francesco à accepter le poste d’entraîneur-chef du programme de football du cégep Édouard-Montpetit. Il aurait très bien pu poursuivre dans le confort de son rôle avec les Redbirds de McGill, à cinq minutes de chez lui, qu’il tenait depuis cinq ans. Mais l’occasion de mener une équipe était trop belle pour celui qui souhaite bâtir un programme spécial à Longueuil.

Le nouveau meneur de la formation connaît d’ailleurs bien les Lynx. D’abord pour avoir joué contre eux alors qu’il s’alignait avec les Islanders de John-Abbott, puis pour avoir recruté des joueurs comme entraîneur universitaire. La visite des installations a ensuite confirmé son désir de prendre le poste.

«C’est assez rare au secteur collégial d’avoir de telles installations. C’est vraiment un bel emplacement et je me suis dit qu’avec mon expérience d’entraîneur et de gestionnaire, c’était un beau défi. J’ai sauté tête première!» exprime-t-il au Courrier du Sud.

Une fraternité

Le défi ne sera toutefois pas mince, alors que les Lynx n’ont pas remporté plus de quatre victoires dans une saison depuis 2018.

«Je pense qu’il ne faut pas vraiment se fixer sur les résultats et plutôt instaurer une culture de processus, de se concentrer sur ce que l’on peut contrôler. Il faut travailler sur la solidarité à l’intérieur des murs de l’équipe et créer une fraternité entre les joueurs», expose-t-il.

«C’est un programme de renom. Je pense qu’avec un peu de ma touche, il pourrait redevenir un des bons programmes au Québec.»

-Anthony De Francesco

Déjà, le travail est commencé. Il évoque notamment que le taux de participation des entraînements en gymnase est passé de 40% à 100% depuis son arrivée. Le nouvel entraîneur se réjouit d’ailleurs de l’enthousiasme de son groupe.

«Le taux de participation du début d’année, je pense que les jeunes vivaient un peu dans le néant parce que l’entraîneur a quitté. Mais tout le monde sauté dans le bateau, je n’ai pas eu à forcer personne. Les jeunes veulent vraiment gagner!» souligne-t-il.

De l’Italie à Longueuil

La feuille de route d’Anthony De Francesco est impressionnante.  Avant d’entraîner les porteurs de ballon, centres arrière et ailiers rapprochés à McGill, il a notamment été gestionnaire de programmes de football au secondaire, gestionnaire de sport à l’organisme jeunesse au soleil et entraîneur invité dans la Ligue canadienne et au réseau collégial américain.

Il a même fait un séjour en Italie en 2015 comme entraîneur-chef pour l’équipe de Crotone dans la Ligue de football italienne, où il a entre autres entraîné son groupe à côté d’un volcan en Sicile et dans un vignoble en Toscane.

Un paysage certes différent de celui qu’il côtoiera à Longueuil, où l’entraîneur souhaite surtout pour sa première année instaurer une culture et apprendre à connaître les jeunes.

«C’est vraiment une année d’observation. Je dis ça, mais je suis compétitif et je veux gagner! La seule chose que je peux dire pour l’instant, c’est qu’on va bâtir un programme spécial, mais il faut commencer par le commencement», conclut-il.

 

Quel genre d’entraîneur es-tu?

«Je suis un leader humain, qui a des standards et qui pense que l’équipe a préséance sur l’individu. Les gens aiment dire que je suis un entraîneur défensif dans un rôle offensif, à cause de ma personnalité, alors que les entraîneurs défensifs sont un peu plus émotifs!»