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Après 24 ans, Gilles Simard quitte la présidence des Ducs la tête haute

le mercredi 01 février 2023
Modifié à 8 h 59 min le 01 février 2023
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Gilles Simard était le président des Ducs depuis 1999. (Photo : Gracieuseté)

Gilles Simard a tout vu lors de ses 24 années comme président des Ducs de Longueuil : dettes à régler, fusion avec Saint-Hubert, départ des Expos, années de championnats et pandémie. Alors qu’il cède sa place à la relève, il est revenu sur les «bonnes et moins bonnes choses» de son règne.

Dès son arrivée en poste en 1999, le vétéran administrateur a vécu de gros défis.

«C’était pas facile, mais on a regardé ce que l’on pouvait faire, on a pris l’équipe et on l’a remontée», se remémore-t-il en évoquant la dette du club de 15 000$ ainsi que la survie de l’équipe à Longueuil. Cette dernière devait notamment composer avec un rival géographique à Saint-Hubert.

«Dans le AAA, on avait des bonnes équipes dans la région, mais après, les joueurs se séparaient dans les deux clubs. Éventuellement, j’ai réussi à convaincre Saint-Hubert de les acheter et on a fusionné en 2002. Lภç’a commencé à bien aller!» ajoute-t-il en entretien téléphonique avec Le Courrier du Sud.

En effet, s’en est suivi une décennie faste pour les Ducs : trois championnats de la saison régulière et quatre championnats des séries de la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBJEQ).

Ces championnats, ainsi que le fait «d’avoir gardé l’équipe à Longueuil pendant 25 ans», sont d’ailleurs ses plus grandes fiertés.

Expos et pandémie

M. Simard est avec les Ducs depuis si longtemps qu’il a vécu l’époque où Montréal avait son équipe professionnelle.

«C’est sûr qu’avec les Expos, le baseball allait bien! Après leur départ, les inscriptions ont baissé, mais depuis cinq ans, ça revient de plus en plus populaire», souligne-t-il.

Ce dernier évoque toutefois le financement comme le plus grand défi de son règne.

D’abord afin de régler la dette initiale, puis pour éponger les coûts reliés à la fusion avec Saint-Hubert et, jusqu’à la fin, pour trouver des commanditaires.

«Les deux années de pandémie nous ont fait vraiment mal. On avait bien des restaurants comme commanditaires et plusieurs n’étaient plus trop intéressés à nous donner un 2000$. Même là, ça recommence un peu à revenir», souligne M. Simard.

On sent que l’homme de 80 ans garde néanmoins de bons souvenirs de ces années. Il affirme à de nombreuses reprises avoir été chanceux, notamment d’avoir été entourés de bonnes personnes et de bons bénévoles.

Un autre Simard à la tête du CA

Si M. Simard se retire entre autres à cause de problèmes de vue, il laisse sa place à un autre visage bien connu des Ducs : Dominic Simard, retraité comme entraîneur il y a à peine quelques semaines.

L’ancien président, qui restera dans le giron des Ducs pour la prochaine année, croit d’ailleurs que son successeur est bien placé pour aider l’équipe dans une ligue en évolution.

«Depuis l’arrivée de Rodger Brulotte à la tête de la LBJEQ [en 2011], elle a avancé dans bien des domaines et elle va continuer d’avancer. Ça prend de la relève et Dominic est un bon gars de baseball. Il sera un bon président!» assure-t-il.

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