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Défi sportif

Atteint de dystrophie musculaire : il est bénévole au Défi sportif

le samedi 02 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 02 mai 2015

Même s'il ne participe à aucune épreuve sportive au Défi sportif AlterGo, le jeune Samuel Turpin-Villeneuve, âgé de 14 ans, tenait à prendre part aux activités de cette 32e édition. Atteint de dystrophie musculaire, il a choisi de donner de son temps comme bénévole.

Le samedi 2 mai, Samuel Turpin-Villeneuve entamait sa première journée comme bénévole aux différentes épreuves de natation, lui qui s'occupait de préparer les médailles remises aux athlètes.

"Je voulais vraiment être ici aujourd'hui. Je voulais vivre l'expérience, exprime le jeune garçon originaire de Terrebonne. Je me sens très à l'aise ici. Le fait de voir d'autres personnes aux prises avec un handicap nous fait réaliser que nous ne sommes pas seuls. Tout le monde est inspirant ici."

Pratiquant le hockey sur luge de même que la guitare depuis quelques années, Samuel Turpin-Villeneuve mord dans la vie malgré sa réalité.

"Mes parents m'encouragent beaucoup. Ils ont toujours voulu que je fasse des efforts et que je persévère dans tout ce que j'entreprends", affirme-t-il.

La dystrophie musculaire

Très jeune, les parents de Samuel et lui-même, se rendent vite compte qu'il y a un problème dans la condition physique de l'enfant.

"À l'âge de 2 ans, mes parents ont constaté qu'il pouvait y avoir un problème au niveau de mes jambes. Je devais toujours me tenir pour me déplacer, raconte-t-il. À 6 ans, j'ai pris conscience de ce que j'avais. Je me demandais pourquoi les autres se déplaçaient toujours plus vite que moi."

Samuel Turpin-Villeneuve est atteint de la dystrophie musculaire, une maladie dégénérative qui attaque majoritairement les muscles. Depuis deux ans, Samuel doit d'ailleurs se déplacer en fauteuil roulant.

"J'étais capable de marcher et de courir avant, mais à un moment donné, c'était devenu simplement trop difficile de marcher", confesse-t-il.

Les activités qu'il était habitué de réaliser facilement sont devenues beaucoup moins évidentes aujourd'hui.

"Des fois, ce n'est pas toujours facile, car il y a beaucoup d'infrastructures qui ne sont pas adaptées ou mal pensées. Exemple, quand je vais à mes cours de guitare, mes parents doivent me prendre pour monter les marches parce qu'il n'y a pas d'ascenseur, explique-t-il. Le cinéma est aussi devenu moins plaisant. On nous fait asseoir en avant, directement devant l'écran, le cou brisé."

En s'impliquant dans un événement comme le Défi sportif AlterGo, Samuel espère que les choses évolueront pour aider davantage les personnes handicapées.