Baisse du prix de l’essence: Longueuil a économisé plus de 450 000$
ESSENCE. Tous les automobilistes profitent de la baisse du prix du carburant des derniers mois, mais pour la Ville de Longueuil, il s’agit d’une économie inespérée. La Ville a ainsi réalisé en 2015 des économies non prévues sur l’essence et le diesel de 450 000 à 475 000$ pour son parc de véhicules.
Sur un budget de 396 M$, cela peut sembler bien peu, mais cette somme est pourtant l’équivalent du salaire annuel de cinq cols bleus. C’est aussi le montant de la subvention accordée par la Ville cette année au Sommet des arts de la musique de Longueuil. Et c’est la somme que Longueuil injectera dans l’amélioration de la sécurité urbaine en 2016.
Pas d’impact pour le RTL et les camionneurs
La situation est bien différente au Réseau de transport de Longueuil (RTL) où, selon la porte-parole Anne-Louise Milot, les variations du prix du carburant n’ont pas d’influence sur la comptabilité.
«Nos autobus roulent au diesel. Et puis, nous sommes protégés contre les fluctuations du prix de l’essence avec l’achat de produits financiers à long terme, comme pour toutes les sociétés de transport au Québec.»
Ainsi, grâce à un contrat par lequel le RTL se protège des hausses des prix à la pompe, il ne subit pas les hausses, mais ne profite pas des baisses non plus.
Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, les entreprises de transport par camion ne sont pas non plus affectées par la hausse ou la baisse du prix de l’essence, la facture étant tout simplement refilée aux clients.
«C’est une surcharge de carburant que l’on ajoute sur la facture selon le prix du marché, précise Caroline Lacroix, de Groupe Robert de Boucherville. Ce sont plutôt nos clients qui en profitent actuellement.»
Les propriétaires de taxis jubilent
Les propriétaires de taxis de Longueuil, eux, sont bien heureux depuis la baisse du prix de l’essence. Depuis que le litre oscille entre 0,89$ et 0,99$, ils font des économies importantes.
«Un chauffeur peut facilement faires des économies de plus de 100$ par semaine», raconte le président de Radio Taxi Union, François Cyr, qui gère une flotte de 280 taxis et près de 500 chauffeurs.
«On les encouragent à se procurer un véhicule hybride. Avec cela, ils peuvent économiser la moitié du prix sur un plein d’essence», ajoute-t-il.