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Bernard Drainville annoncera qu'il quitte la vie politique

le lundi 13 juin 2016
Modifié à 0 h 00 min le 13 juin 2016

QUÉBEC. Le leader parlementaire péquiste Bernard Drainville démissionnera mardi de ses fonctions de député pour animer une émission de radio à Québec, a appris La Presse Canadienne.

M. Drainville, qui remplacera l'ex-ministre Nathalie Normandeau au FM93 du groupe Cogeco, annoncera sa décision mardi à Longueuil, a indiqué une source qui a requis l'anonymat.

Âgé de 53 ans, M. Drainville a été élu pour la première fois député de la circonscription de Marie-Victorin, en 2007, après avoir été journaliste à Radio-Canada.

Dans le gouvernement de la première ministre Pauline Marois, il a exercé les fonctions de ministre responsable des Institutions démocratiques. À ce titre, il a porté le projet de loi sur la laïcité du Parti québécois.

M. Drainville avait renoncé à participer à la course à la direction du Parti québécois en cours actuellement.

L'an dernier durant la course à la succession de Pauline Marois, il s'était rallié à Pierre Karl Péladeau, qui a démissionné début mai, moins d'un an après son élection comme chef du parti.

M. Drainville avait été nommé leader parlementaire par M. Péladeau, en septembre dernier, en remplacement de Stéphane Bédard.

Cette décision avait été suivie, un mois plus tard, par la démission de M. Bédard, qui a exercé cette fonction pendant sept ans dans l'aile parlementaire péquiste.

Alors qu'il était chef du bureau de Radio-Canada à l'Assemblée nationale, M. Drainville avait décidé de quitter ses fonctions pour être candidat péquiste aux élections générales de 2007.

Le retour à l'antenne de M. Drainville, qui a débuté à Radio-Canada en 1989, s'effectuera aux côtés de l'animateur Éric Duhaime, qui faisait équipe avec Mme Normandeau.

L'ex-ministre libérale a perdu son poste après avoir été arrêtée par l'Unité permanente anticorruption (UPAC), en mars dernier.

À Montréal, dans un point de presse, le premier ministre Philippe Couillard a affirmé qu'il ne commentera pas la démission de M. Drainville avant sa confirmation prévue mardi.

"J'ai vu passer la rumeur sur les fils de presse, a-t-il dit. Par déférence, je préférerais que M. Drainville se soit exprimé publiquement. C'est certain que si ça se produit, c'est un événement important. Je n'irai pas plus loin parce qu'il doit être le premier à s'exprimer publiquement."

Durant le mandat de 18 mois du dernier gouvernement péquiste, M. Drainville avait fait adopter une loi abaissant le plafond des contributions politiques de 1000 $ à 100 $.

L'ex-ministre péquiste avait été incapable d'obtenir l'adoption d'une loi interdisant aux députés de toucher une prime de départ lorsqu'ils démissionnent en cours de mandat, sauf en cas de raisons graves.

Ce sont les libéraux qui ont finalement fait voter cette modification, en décembre, à la suite d'une vague de départs d'élus depuis l'élection générale de 2014.

La Presse Canadienne