Actualités
Politique

Bernard Drainville devient leader parlementaire du PQ

le lundi 14 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 14 septembre 2015

Bernard Drainville, député de Marie-Victorin, compte utiliser son influence accrue en tant que leader parlementaire du Parti québécois pour faire avancer les dossiers qui lui tiennent à cœur.

:«Ce sera l'occasion pour moi de mener certaines batailles. On m'a notamment confié le dossier de l'éthique et de l'intégrité. En tant qu'ancien ministre responsable des Institutions démocratiques, ce sont des questions qui me touchent de près», a-t-il affirmé en point de presse.

M. Drainville a pris ses nouvelles fonctions le 15 septembre, lors de la reprise des travaux parlementaires à Québec. Il succède à Stéphane Bédard, qui était leader parlementaire du PQ depuis 2008, tant dans l'opposition que dans le gouvernement minoritaire de Pauline Marois.

«J'ai beaucoup appris de Stéphane Bédard. Je n'ai connu pratiquement que lui comme leader parlementaire, son style nous a tous marqués», affirme le député longueuillois.

Un bonus pour Longueuil?

M. Drainville a toutefois hésité à dire si son nouveau rôle avantagerait les dossiers locaux.

«Si je suis plus efficace dans mes batailles, les citoyens de Longueuil y trouveront leur compte. Mais ce sont tous les Québécois qui y trouveront leur compte», affirme-t-il.

M. Drainville ajoute qu'il continuera d'être présent dans sa circonscription, soulignant qu'il se trouve à l'Assemblée nationale parce que les électeurs de Longueuil ont bien voulu voter pour lui.

Le député compte notamment s'attaquer aux coupures en éducation imposées par le gouvernement libéral. Selon lui, l'éducation prend beaucoup plus de place que par le passé dans le débat public.

Dans son dernier budget, le gouvernement a accordé une augmentation de seulement 0,2% des dépenses du ministère de l'Éducation, forçant plusieurs commissions scolaires à couper dans les services aux élèves pour compenser l'augmentation des coûts.

Appelé à dire si un gouvernement péquiste annulerait les mesures d'austérité imposées par les libéraux, M. Drainville s'est limité à dire que le processus d'élaboration du programme du PQ sera enclenché dans les prochains mois.

À son dernier passage au pouvoir, le Parti québécois avait imposé des compressions de 250 M$ aux commissions scolaires.

Déjà des résultats

Tant M. Drainville que M. Bédard sont connus pour leur fougue à l'intérieur et à l'extérieur de l'Assemblée nationale. N'empêche, le premier geste de M. Drainville, dans son nouveau rôle, a été de s'attaquer à la partisannerie en introduisant une motion pour interdire les applaudissements lors de la période de questions.

«Les citoyens veulent des débats plus respectueux. Quand ils nous voient agir pendant la période de questions, ils ont l'impression qu'on ne travaille pas pour eux, mais pour nous», lance le député.

La motion a été adoptée à l'unanimité, le 15 septembre. La Coalition Avenir Québec a toutefois émis des réserves sur sa pertinence, affirmant que les députés avaient des dossiers plus urgents à traiter. M. Drainville répond que l'effet de sa motion est mesurable et immédiat.

«On a perdu moins de temps sans les applaudissements. Sur une période de questions de 45 minutes, on a pu libérer environ 5 minutes. Ce qui veut dire qu'on a pu poser quelques questions de plus», souligne le politicien.

«C'est sûr qu'on ne se débarrassera pas complètement de la partisannerie, ajoute-t-il. Mais j'imagine une période de questions où on écoute la question pour vrai, et où on écoute la réponse quand elle vient.»