Bernard Lamarre s'éteint à 84 ans
ÉCONOMIE. L'entrepreneur et ingénieur Bernard Lamarre est décédé aujourd'hui à Montréal à l'âge de 84 ans. L'ancien patron du groupe Lavalin a contribué à faire rayonner le génie canadien sur la scène internationale et a été l'un des grands entrepreneurs des années 1980 au Québec
Originaire de Chicoutimi, M. Lamarre a présidé aux destinées de la société Lavalin de sa création, en 1977, jusqu'à sa faillite en 1991, alors qu'elle a été absorbée par sa rivale SNC.
SNC-Lavallin dirige notamment le consortium Groupe Signature sur le Saint-Laurent, responsable de la construction du nouveau pont Champlain.
De 1992 à 1999, Bernard Lamarre a été conseiller spécial au conseil d’administration de SNC-Lavalin, avant de prendre sa retraite.
Il a également été président de l'Ordre des ingénieurs du Québec de 1993 à 1997, président du Conseil d'administration de l'École polytechnique de Montréal de 2002 à 2007 et membre de la Société du Vieux-Port de Montréal, qu'il dirigea jusqu'en 2007.
Un parcours extraordinaire
Diplômé de l'École polytechnique, Bernard Lamarre travaille d'abord pour Lalonde & Valois, une société de génie-conseil bien établie à l'époque. Il y gravit tous les échelons, devenant tour à tour ingénieur en chef puis associé. La firme devient ensuite le Groupe Lavalin, qu'il dirige seul.
La société décroche alors le contrat de génie-conseil de la centrale hydroélectrique de la Baie-James. Ce chantier géant des années 1970 lance pour de bon le Groupe Lavalin. Il permet aussi à l'expertise québécoise en matière d'ingénierie de se développer et de se faire connaître à l'étranger.
Lavalin participe aussi aux grands travaux d'infrastructures dans la région de Montréal, comme l'estacade du pont Champlain, le Stade olympique et l'usine de traitement d'eau Charles-J.-Des Baillets.
À l'étranger, Lavalin obtient des contrats dans une cinquantaine de pays, notamment en Algérie et en Afrique du Sud.
Lavalin connait des difficultés financières à la fin des années 80 et au début des années 90, et l'achat des anciennes installations pétrolières de la compagnie Gulf et de l'usine Kemtec, dans l'est de Montréal, entraine sa faillite. Une fusion avec SNC est alors conclue pour former le groupe SNC-Lavalin.