Opinion
Tribune libre

Boul. Taschereau : des obstacles à la mobilité

le mercredi 13 janvier 2021
Modifié à 17 h 38 min le 08 janvier 2021

En 1961, un certain Le Corbusier, possiblement un des plus grands architectes de son temps, qualifiait l'automobile d' «outil de contrainte». Alors que les élus se vantent à qui veut l'entendre de l'arrivée du REM pour potentiellement révolutionner la mobilité ou encore faire les grands titres pour promettre un «coup d'accélérateur» afin de revitaliser le boulevard Taschereau, il est ma foi étonnant, encore en 2020 de rencontrer autant d'obstacles et de barrières artificielles pour les piétons. Bien que des améliorations ont eu lieu dans les dernières années, ils subissent encore des aberrations du siècle passé. Par exemple, en quelques minutes de marche, j'ai croisé pas moins de quatre affiches d'interdiction de traverse à d'importantes intersections. Trois sont sur le boul. Taschereau dans une distance de plus ou moins 1 km. L'autre affiche, celle-là elle est nouvelle, est juste en face de l'ancien poste de police de Brossard. C'est un quartier majoritairement de bungalows, d'appartements et de condos, avec des mamans avec des poussettes qui traversent pour aller au IGA du coin. Comment est-possible encore en 2020? À mon grand étonnement, en cet ère d'amélioration de la mobilité pour tous, la logique aurait été de faciliter la traverse, pas d'ajouter un inutile obstacle à celui déjà présent! Le Corbusier avait vu juste en 1961! Luc St-Pierre, Maîtrise professionnelle en architecture à l'UdeM, Baccalauréat en Design de l'Environnement à l'UQÀM