« Braver la tempête » et surmonter l’écoanxiété ? Bien sûr

L’auteur-compositeur-interprète domlebo dévoile le vidéoclip de bien sûr, sa chanson «un peu baveuse» qui en appelle à l’action collective pour sauver la planète à la dérive.

Loin de le décourager, l'essai L’écoanxiété. L’envers d’un déni de Noémie Larouche et d’autres lectures ont poussé domlebo à «se pousser les fesses». Ainsi espère-t-il humblement susciter un effet semblable avec sa pièce.

«Ça m’a dit : il faut qu’on sensibilise les gens. Il faut qu’on s’organise, que localement, on mène des batailles, que ce soit pour protéger les forêts, protéger les berges du fleuve, pour améliorer les pistes cyclables, pousser le transport en commun, pour réveiller les consciences et qu’on ait de petites victoires. Et je veux pousser le monde à sortir de la maison et se déniaiser.»

Sa pièce tirée de l’album les paroles s’envolent, sorti en juin, s’adresse peut-être aussi aux dirigeants de la société. 

«et malgré les tempêtes / malgré les vents contraires / avant qu’on nous arrête / avant qu’on nous fasse taire / on va leur tenir tête / et faire c’qu’on a à faire», clame le refrain.

Le Lambertois croit qu’il ne faut pas attendre après eux avant d’agir. «bien sûr on nous dira : «soyez plus raisonnables» / bien sûr, mais de le faire serait irresponsable», chante-t-il.

«Il y a des défis à surmonter, il faut changer nos habitudes, il va falloir qu’on se réunisse. C’est beau, les petits gestes individuels, mais ça va prendre des gestes collectifs. C’est ce que j’ai réussi, je pense, à faire, dans une ambiance "capitaine sur un bateau à la dérive"!» détaille-t-il en riant.

Assumé

De l’avis de domlebo, bien sûr risque de ne pas jouer abondamment aux radios plus commerciales, malgré les sifflements joyeux et l’air plutôt accrocheur du refrain.

«Elle n’a pas deux phrases en anglais, elle dure plus que deux minutes trente, et elle n’est pas arrangée, jouée et mixée pour faire très FM!» résume-t-il.

Des choix et constats qu’il assume pleinement.

domlebo se réjouit lorsqu’à l’épicerie ou ailleurs, il entend une chanson intelligente et bien ficelée. 

«Ça n’a pas besoin d’être toujours engagé et militant. Si c’est honnête, si c’est bien construit, si ça passe un message intelligent…, avance-t-il. Cela dit, quand on est capable d’en placer une, et qu’elle joue, c’est une belle victoire.»

À lire aussi : Décès de Karl Tremblay :  « J'étais en maudit après la vie »