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Élections municipales 2025

Brossard : Claudio Benedetti passe le flambeau après 20 ans de service

Il y a 2 heures
Modifié à 13 h 58 min le 19 septembre 2025
Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

Claudio Benedetti (au centre) en compagnie du candidat Paul Imad et de Hanadi Saad, cheffe de Vision Brossard. (Photo : gracieuseté)

Après deux décennies d’engagement municipal, le conseiller Claudio Benedetti tire sa révérence. Tout en affirmant partir «la tête haute», il n’a pas manqué de dénoncer «l’atmosphère délétère» qui règne, selon lui, à l’hôtel de ville de Brossard.

«Après cinq mandats, trois maires et neuf directeurs généraux, le temps est venu pour moi de quitter. Je ne veux pas faire un Joe Biden de moi-même», a-t-il lancé en riant au Courrier du Sud, faisant allusion à l’ancien président des États-Unis accusé de s’accrocher trop longtemps au pouvoir.

Élu à la suite des défusions municipales, M. Benedetti a notamment fondé le Comité environnement de la Ville et piloté l’implantation des bacs de recyclage bleus, financés à même les surplus municipaux. «Des citoyens mécontents venaient jeter le contenu de leur bac bleu dans mon entrée», se remémore-t-il.

Il est aussi derrière la construction du mur antibruit le long de la rue Tisserand, l’aménagement de la piste cyclable éclairée sous l’emprise d’Hydro-Québec et la création d’une butte à glisser conçue dans une approche respectueuse de l’environnement.

Parmi ses déceptions, il cite l’absence d’une station du REM dans le secteur Chevrier et la décision de la Ville de cesser la publication des avis publics dans les journaux. «On m’a répondu que cela coûtait 25 000 $ par année. Le budget de la Ville est de 200 millions», souligne-t-il.

Le conseiller sortant reconnaît toutefois que son dernier mandat a été particulièrement éprouvant. «Je me suis souvent senti comme le président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale. Ça use beaucoup», confie-t-il. Pour lui, une opposition forte constitue «une garantie de démocratie dans une société». Or, il estime qu’à Brossard, la mairesse Doreen Assaad dispose d’un pouvoir sans contrepoids. «Regardez tous les votes du dernier mandat ! C’est toujours huit conseillers pour et deux contre», déplore-t-il.

À bientôt 76 ans, Claudio Benedetti, également professeur associé à la recherche à l’Université du Québec à Trois-Rivières, dit vouloir céder la place aux plus jeunes, tout en exprimant certaines réserves. «Des candidats de 18 ou 20 ans n’ont peut-être pas toujours la maturité et l’expérience nécessaires», nuance-t-il.

Son message aux candidats : « Présentez-vous par conviction et ne vous attendez pas à de la reconnaissance ! »

Avant de quitter la scène politique, il a choisi d’appuyer Paul Imad, candidat de Vision Brossard – Équipe Hanadi Saad.