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Brossard : un hommage senti aux victimes de la tuerie de Polytechnique

le mercredi 07 décembre 2022
Modifié à 15 h 01 min le 07 décembre 2022
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Les élus de Brossard ont gardé un moment de silence en l’honneur des victimes de la tuerie de Polytechnique. (Photo: YouTube Ville de Brossard)

L’hôtel de ville de Brossard a été illuminé de blanc le 6 décembre, en l’honneur des 14 victimes de la tuerie de Polytechnique. Dans la salle du conseil, la mairesse Doreen Assaad et le conseiller municipal Claudio Benedetti, entre autres, ont souligné le triste anniversaire en rappelant l’importance du devoir de mémoire.

«Ce matin, je me suis réveillée le cœur lourd», a confié Mme Assaad, adressant ses pensées aux victimes, à leurs familles et aux survivants.

Ce 33e anniversaire est l’occasion de réfléchir aux actions qui peuvent être posées pour contrer les violences, selon la mairesse. «On a un devoir d’agir, a-t-elle soutenu. Le devoir de s’en souvenir est un devoir collectif. On a énormément de pouvoir de changer les choses, dans la façon que nous éduquons nos enfants, dans les décisions qu’on prend, dans le support que l’on fournit.»

Elle rappelle que c’est en 1993 que le Centre communautaire de Brossard a été renommé Centre communautaire Nathalie Croteau, en l’honneur de cette étudiante brossardoise assassinée lors de la tragédie du 6 décembre 1989.

La mairesse a aussi pris soin de nommer chacune des 14 victimes, avant de demander un moment de silence. 

Touchés de près 

En cette Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, le conseiller municipal Claudio Benedetti a raconté comment il a été touché par les événements, il y a 33 ans.

Anouk, une étudiante qu’il avait parrainée dans son parcours pour devenir ingénieure, était sur les lieux au moment de la tuerie.

«Il l’a tirée, l’a visée, et son copain l’a poussée derrière la photocopieuse qui a pris toutes les balles. Trente-trois ans plus tard, elle est mère de famille, mais elle a passé un très mauvais moment, a-t-il évoqué. Le devoir de mémoire, je vous invite à ne jamais l’oublier.» 

De plus, son collègue enseignant était membre de la famille de Barbara Daigneault, qui était l’une des victimes. Le père de l’étudiante, Pierre A. Daigneault, s’est enlevé les vie quelques mois après.

La conseillère municipale Xixi Li a quant à elle indiqué que son mari était à la Polytechnique à ce moment et qu’une de ses amies avait été blessée. «Je me joins à vous tous pour éliminer la violence envers les femmes», a-t-elle exprimé.

Le père du conseiller Daniel Lucier a vécu la crise de l’intérieur, en tant que vice-recteur à l’Université de Montréal. «Chaque année lui rappelait ce mauvais souvenir», a partagé M. Lucier.