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Brossard veut un arbre par habitant sur son territoire d’ici 2044 

le jeudi 25 avril 2024
Modifié à 12 h 04 min le 25 avril 2024
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Les érables argentés sont nombreux sur le territoire de Brossard. (Photo gracieuseté)

La Ville de Brossard espère bonifier son territoire de près de 32 000 arbres, afin d’atteindre les 125 000 arbres en 2044, ce qui représentera un arbre par habitant selon les projections démographiques. L’objectif s’inscrit dans le premier Plan stratégique et d’intervention en foresterie urbaine, adopté le 16 avril.

Avec cette cible à atteindre, la Ville entend augmenter l’indice de canopée de 11,1% à 21,1% dans son périmètre urbanisé et de réduire les îlots de chaleur de 27% à 22%. 

Ces 125 000 arbres pourraient créer un couvert arboré de 30% à l’échelle des différents secteurs de la ville. 
Le plan d’action se déploie autour des orientations de protéger, entretenir et mettre en valeur les arbres déjà en terre; favoriser la plantation; ainsi que sensibiliser la population et favoriser la participation citoyenne.

Le Plan stratégique vise tant les propriétés résidentielles et les terrains municipaux que les zones commerciales – pour lesquelles les vastes aires de stationnement seront en partie revues – ainsi que les zones industrielles – qui pourront être bonifiées de toitures végétalisées et d’aménagements paysagers et d’arbres. 

«Brossard a la chance de posséder une foresterie jeune et en bonne santé. Sa réussite [du Plan] sera le fruit de travail et d’investissements qui permettront notamment de réduire les îlots de chaleur et de bonifier la canopée», a avancé la mairesse Doreen Assaad.

Que la Ville ait remplacé la totalité des frênes sur les terrains municipaux, la résilience du territoire en raison d’un bon niveau de biodiversité arboricole et les plantations des cinq dernières années font partie des forces du territoire. 

La présence de plusieurs propriétés résidentielles sans arbre en façade (25 % à 45 %), le faible taux de remplacement des frênes morts sur les propriétés privées et la présence de ravageurs en plus de l’agrile sont parmi ses faiblesses.

Mesures concrètes

En matière de conservation de l’actuel couvert forestier, la Ville s’engage entre autres à conserver au moins 90% des arbres présents pour chacun des projets de réfection d’infrastructures, d’appliquer plus rigoureusement la réglementation sur l’abattage et le remplacement des arbres, et d’exiger la plantation de trois arbres pour remplacer la coupe d’un arbre dans le secteur des industries, commerces et institutions.

Parmi les mesures planifiées dans le Bois de Brossard, on compte des travaux de reboisement et de lutte aux espèces exotiques envahissantes.

Afin de favoriser la plantation d’arbres, la Ville veut exiger davantage d’arbres à moyen et grand déploiement dans les projets de construction, bonifier les programmes de subventions pour la plantation d’arbres et établir un plan de plantation d’arbres dans les emprises publiques des secteurs résidentiels.

Elle évalue aussi la possibilité d'implanter des pépinières sur les terrains municipaux.

Biodiversité

Brossard s’engage à accroître la biodiversité et la résilience de son territoire, alors que l’on retrouve, par exemple sur les propriétés publiques et résidentielles, une forte prédominance d’érables et d’épinettes (soit respectivement 13% et 28%, pour les propriétés municipales).

Dans le cadre des projets de construction, la réglementation municipale sera changée afin d'exiger la diversité des espèces sur un même terrain. La Ville entend également réintégrer des espèces presque décimées dans les espaces publics, comme les ormes d'Amérique et les hêtres, noyers, pour lesquels de nouveaux traitements sont disponibles.

Les îlots de chaleur sur le territoire (Photo: Gracieuseté)

 

Approche adaptée

L’indice de canopée de 11,1%, qui exclut la zone agricole, «confirme que le périmètre urbanisé de Brossard possède des lacunes en matière de foresterie urbaine», dit le Plan. 

En matière de plantation, Brossard élaborera une démarche de priorisation qui tiendra compte des particularités de chaque secteur de la ville.

Les analyses montrent notamment un faible indice de canopée et d’importants îlots de chaleur dans le secteur L, en raison du Quartier DIX30, ainsi que le long du boulevard Taschereau. L’indice de canopée est aussi faible dans le secteur C, un récent développement résidentiel où les arbres jeunes ne sont pas suffisamment matures pour être compilés.