Budget Québec 2017-2018: du «rafistolage», selon Diane Lamarre
POLITIQUE. La députée de Taillon Diane Lamarre a mentionné ce mercredi être grandement désappointée du budget déposé cette semaine par le gouvernement Couillard.
«Nous avons ici le budget de l’année préélectorale, a déclaré Diane Lamarre. Après trois ans de démolition, les libéraux promettent de rafistoler. Après avoir coupé dans les services et augmenté le fardeau fiscal de 1500$ par famille, le gouvernement libéral promet aujourd’hui un remboursement partiel aux patients, aux aînés, aux élèves et aux familles. Ne soyons pas dupes; il ne répare qu’en partie les dégâts faits dans les réseaux d’éducation et de santé, dans les poches des familles et dans les régions du Québec. Grosses coupes, puis réparation partielle: c’est la recette libérale. Ce budget est clairement un aveu de culpabilité des libéraux, mais leurs excuses sont bien insuffisantes.»
Mme Lamarre estime que les libéraux n’auraient jamais dû les faire les coupures en éducation, qui ont entrainé la mise à pied de professionnels, alors qu'ils promettent maintenant d’en réembaucher une partie.
Elle déplore également que le gouvernement Couillard a annoncé dans son budget un investissement de 419 M$ pour la rémunération des médecins. La porte-parole péquiste en matière de santé et d’accessibilité aux soins spécifie que pour l’obtention d’une nouvelle entente avec les médecins qui leur garantit aujourd’hui plus de 886 M$, sans nouvelle entente, 469 M$ devront être enlevés aux patients.
«Malgré l’abolition de la taxe santé, le gouvernement libéral constate lui-même que depuis son arrivée au pouvoir, les Québécois ont subi une augmentation du fardeau fiscal de 900 M$ par année. Incluant l’an dernier, ils paieront cumulativement 4,3 G$ de plus de leurs poches. Le budget le précise noir sur blanc: la baisse d’impôt sera de seulement 55 $ par personne. L’augmentation représentera encore 1000 $ par famille», a-t-elle poursuivi.
Diane Lamarre est d'avis que ces promesses reposent donc sur une entente purement hypothétique qui risque de se solder par des compressions en santé pour compenser le traitement privilégié accordé aux médecins par les libéraux.
Alors que dimanche dernier, le ministre annonçait 1,4 G$ pour les infirmières praticiennes spécialisées, Mme Lamarre dénonce qu'on ne retrouve toutefois que 10 M$ dans le budget de cette année.
La députée de Taillon a tenu à rappeler que le premier ministre s’était engagé en campagne électorale à maintenir un rythme de 3,5% d’augmentation des dépenses en éducation, et de 4 % en santé. Elle mentionne que s'il avait respecté sa promesse, il y aurait, en plus des remboursements annoncés, 1 G$ de plus alloué à l’éducation cette année, et 1,4 G$ à la santé.
«Un an sans services pour un élève en difficulté, c’est un an de perdu à jamais. Même chose pour les services de garde; les libéraux ont coupé environ 300 M$ et ne réinvestissent même pas la moitié de cette somme. Après avoir coupé à la scie à chaîne, ils réinvestissent au compte-gouttes», a ajouté Diane Lamarre.
La députée péquiste conclut en affirmant qu'il y a en fait deux budgets pour la santé: le budget prioritaire, c’est-à-dire le salaire des médecins, et le budget des restants, soit celui pour les soins aux patients.