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Camp de jour Labrosse: une journée «sans problèmes majeurs», selon le directeur Denis Vincent

le jeudi 06 août 2020
Modifié à 8 h 38 min le 06 août 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Les ratios animateur-enfants ont été respectés au camp Labrosse, durant la journée du 31 juillet, selon le directeur de Gestion Vincent & Limoges (GVL) Denis Vincent. Après avoir fourni des réponses par courriel, il a appelé le journal pour fournir plus de détails sur sa version des faits. Rappelons que l’absence de cinq employés qui allaient passer un test de dépistage pour la COVID-19 vendredi dernier a fait en sorte que trois employés se sont retrouvés responsables du camp. Sept employés ont démissionné en bloc, le 4 août, notamment en signe de désapprobation à l’égard de la gestion de cette affaire par l’employeur. Denis Vincent assure que malgré les absences, tout était dans les règles concernant les ratios animateurs/enfants. Pour le groupe des plus jeunes de ce camp, les 5-6 ans, le ratio est d’un animateur pour 10 jeunes. «Si je m’étais retrouvé avec 50 enfants pour 3 employés, je me serais gratté la tête, mais 3 employés pour 29 enfants, on n’était pas dans le trouble.» À son avis, il estime que les animateurs, déjà habitués à «gérer des enfants avec un surplus d’énergie» dans leur groupe, étaient en mesure de bien s’occuper de leur groupe ainsi que d’enfants à besoins particuliers, qui se sont retrouvés sans accompagnateurs ce jour-là. «Si quelque chose ne se passe pas bien, j’ai un appel d’un parent. Là, il n’y a rien eu. L’employé qui n’a pas démissionné a décrit ce vendredi comme une journée relativement normale», rapporte M. Vincent, dont l’entreprise est responsable de 13 camps à Longueuil. «Je comprends que certains ont pu vivre du stress, poursuit-il, mais il n’y a pas eu de problèmes majeurs.» Il n’était pas envisageable à ses yeux de fermer le camp dans ces circonstances. «Ma job, c’est d’être ouvert, mais de façon sécuritaire», ce qui était le cas ce vendredi, estime-t-il. Depuis le début de l’été, aucun cas de COVID-19 n’a été détecté dans les Camps AES (division de GVL), bien que plus de 150 enfants et une trentaine d’animateurs aient été testés. M. Vincent soutient également que les camps de jour n’ont pas le droit d’indiquer aux parents la raison de l’absence d’un animateur. Des coordonnatrices en contact Denis Vincent remet en question la version des employés démissionnaires, qui ont indiqué ne pas avoir eu de réponses des coordonnatrices au cours de la journée. Que les employés aient été ignorés est «faux», signifie le directeur. De plus, c’est à sa demande que les coordonnatrices ne se sont pas déplacées sur les lieux, afin de diminuer les risques d’une possible contagion – les cinq employés dépistés ont été testés négatifs. Avis écrit Le directeur de GVL a avoué être très surpris par la réaction qu’a suscitée l’avis écrit qu’il a transmis à la personne signataire de la lettre. Dans une lettre envoyée le 1er août à M. Vincent lui-même, ainsi qu’à la Ville de Longueuil, une employée, soutenue par six de ses collègues, relatait la journée du 31 juillet et demandait des explications. Selon M. Vincent et l’avis écrit qu’il a formulé, l’employée aurait d’abord dû s’adresser à son supérieur immédiat – ce qui n’aurait pas été fait malgré la présence d’une responsable parmi les signataires –, avant de formuler une plainte en bonne et due forme. «Ils ont perçu ça comme un avis disciplinaire. Je ne l’ai aucunement pénalisée, elle n’a pas perdu d’heures. Je voyais ça comme une petite tape sur les doigts. Mais tout a déboulé.»  

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