Camps culinaires de la Tablée des chefs: à l'école ou en ligne, le plaisir de cuisiner

Les fourneaux des camps culinaires de la Tablée des chefs continueront de chauffer durant la pandémie. Aux cuisiniers en herbe qui prépareront de petits plats à l’école de Longueuil s’ajouteront des participants en séance virtuelle et interactive. L’engouement pour les camps culinaires de la Tablée des chefs a toujours été indéniable, et cet été ne fait pas exception. Les huit places hebdomadaires – plutôt que seize, distanciation physique oblige – sont pratiquement comblées du 29 juin au 21 août, dans les écoles de Longueuil, Montréal et Québec. Avec ce nombre plus restreint de participants, la cuisine de l’école de Longueuil n’a pas nécessité de réaménagements. Les jeunes travailleront en équipe de deux sur un même ilot, en respect de la distanciation physique. Même les règles d’hygiène auront en soi peu changé. «On est habitué de travailler avec des règles de salubrité strictes du MAPAQ [ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation]. Alors pour nous, c’est facilitant, et c’est aussi rassurant pour les parents», signifie la responsable des écoles de cuisine Nathalie Pomerleau. Le nombre de recettes à réaliser au cours de la semaine a toutefois été revu à la baisse, pour un horaire plus flexible. Sous le thème des prouesses culinaires, la programmation demeurera tout aussi alléchante, promet Mme Pomerleau. [caption id="attachment_92425" align="alignnone" width="444"] Photo prise l'an dernier.[/caption] De la pâte à pizza, du pesto d’herbes et fenouil, de la sauce primavera à la tomate et aux légumes vide-frigo ou encore de la tartinade de chocolat au beurre de tournesol et banane sont quelques exemples tirés du menu 2020. Afin de rejoindre davantage de jeunes, la Tablée des chefs a instauré des classes virtuelles, auxquelles prendront part douze jeunes par semaine, dans le confort de leur cuisine. «On veut mettre l’accent sur le plaisir de cuisiner ensemble, en famille», évoque Nathalie Pomerleau. Ces séances interactives se dérouleront en direct, avec un animateur dédié à ce groupe. Ses participants suivront donc les indications du chef, en même temps que ceux qui se trouvent à l’école. Pour l’organisme à but non lucratif, il était important que la vingtaine de jeunes soient ensemble autour de ces ateliers. «À cet âge, c’est important de retrouver ce sentiment d’appartenance à un groupe. Ils se verront et pourront échanger entre eux», décrit Mme Pomerleau. Les jeunes qui participeront aux camps culinaires à la maison pourront récupérer une boîte d’ingrédients la semaine précédente, sur rendez-vous, à l’école du boul. Curé-Poirier. Cette boîte contiendra tout ce qu’il faut, hormis les fruits et légumes, pour concevoir 25 recettes pour deux, en plus des indications pour chacune d’elles. Des cuisiniers solidaires Même si les jeunes seront en mode apprentissage, l’approche des camps culinaires demeure ludique. Ainsi, malgré la pandémie, les camps culinaires ne perdront pas leur côté festif. Le traditionnel 5 à 7 qui réunissait enfants et parents à l’école a dû néanmoins prendre une autre forme, alors que les jeunes repartiront à la maison avec des victuailles pour un 5 à 7 en famille. Surtout, ces camps demeurent intrinsèquement liés à la mission sociale de la Tablée des chefs. Dans la lignée des Cuisines solidaires, les participants prendront part à une corvée solidaire: ceux à l’école cuisineront quatre lasagnes qui seront remises à des organismes de la région, tandis que ceux à la maison prépareront deux de ces plats italiens réconfortants, l’un pour leur famille, l’autre pour une personne de leur choix. En ce contexte de pandémie, «les valeurs de la Tablée sont plus que jamais mises de l’avant», remarque Mme Pomerleau.