Faits divers

Candiacois accusé d’espionnage : l’enquête sur remise en liberté se poursuit

le jeudi 24 novembre 2022
Modifié à 11 h 58 min le 24 novembre 2022
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

L'enquête sur remise en liberté de Yuesheng Wang a commencé mercredi à Longueuil et se poursuit ce jeudi 24 novembre. (Photo: Facebook)

Yuesheng Wang, le résident de Candiac présumé espion pour la Chine, est présentement en cour pour son enquête sur remise en liberté au Palais de justice de Longueuil. Il y a avoué être membre du Parti Communiste chinois (PCC). 

La Presse indique que lors de son interrogatoire, l’homme qui est détenu depuis son arrestation le 14 novembre a toutefois expliqué que ses cotisations n’étaient pas payées au PCC depuis un moment. L’ancien chercheur d’Hydro-Québec a également affirmé à son avocat Me Gary Martin ne pas avoir été envoyé par une autorité du gouvernement chinois. 

L’accusé âgé de 35 ans publiait des articles scientifiques au sujet de technologies reliées aux batteries alors qu’il était toujours à l’emploi de la société d’État. Il collaborait avec Hu Yong-Sheng, dirigeant de l’entreprise chinoise HiNa Battery Technology, qui développe des batteries pour les voitures électriques. L’homme était le directeur de thèse de M. Yang à l’Académie chinoise des sciences. 

Selon le témoignage en cour du caporal Stacy Gagné, enquêteur à la Gendarmerie royale du Canada (GRC), cela contribuait à fortifier l’emprise du PCC «en renforçant l’économie, l’armée, la capacité militaire, ça vient consolider leur pouvoir», cite La Presse. 

Lors de l’interrogatoire de M. Yang après son arrestation, le caporal Gagné a dit lui avoir montré des demandes de brevets déposés en Chine. Le nom de l’accusé y apparaissait. L’enquêteur a relaté que le présumé espion était surpris, et «même fâché, à un certain degré» d'y voir son nom. 

Une enquêteuse de la GRC, Annie Roy, a quant à elle détaillé que M. Yang a été pris en filature. Il a été vu avec un groupe de randonneurs au mont Saint-Bruno, parmi lesquels se trouvait un homme relié au géant chinois de télécommunications Huawei et à HiNa Battery Technology. M. Yang y aurait d’ailleurs travaillé avant son arrivée à Hydro-Québec en 2016. Il a néanmoins nié son lien. 

La poursuite indique que cette entreprise chinoise aurait tiré avantage d’informations présumément volées par l’accusé. Elle soutient aussi que des matériaux auraient été envoyés en Chine. 

Le Journal de Montréal rapporte également que l’ex-employé d’Hydro-Québec aurait transféré des documents confidentiels à son courriel personnel. Certains portaient sur un projet mené de concert avec l’armée américaine.