Carl Lévesque interpelle le gouvernement sur le projet de REM

POLITIQUE. Le candidat de Québec solidaire (QS) dans Marie-Victorin Carl Lévesque était au côté de Manon Massé à l'Assemblée nationale, le 8 novembre, pour interpeler le ministre des Transports Laurent Lessard sur le dossier du Réseau électrique métropolitain (REM).
Selon QS, le gouvernement Couillard a privilégié ce projet au détriment d’autres projets de transport collectif plus prioritaires en raison de motivations strictement électoralistes.
«Nous sommes devant un projet politique, estime Carl Lévesque. À l’exception d’une, toutes les stations du REM seront dans des circonscriptions libérales. Le projet favorisera l’étalement urbain, en plus de menacer les terres agricoles. Les seuls vrais gagnants de ce type de projet, ce seront les promoteurs immobiliers.»
«Sur le plan environnemental, le projet ne tient pas la route, déplore quant à elle la porte-parole de QS en matière de transports, Manon Massé. Malgré le fait qu’il sera électrique, le REM ne contribuera pas à la réduction des gaz à effet de serre. La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) l’a d’ailleurs admis; ce n’est pas dans son mandat. Et comme s’il fallait en rajouter, ce projet est une façon détournée pour privatiser lentement mais sûrement nos infrastructures de transport collectif. C’est un partenariat public-privé nouveau genre. Les objectifs de rendement élevé pourraient faire augmenter de façon démesurée la tarification et nuire à l’achalandage.»
QS demande au gouvernement de démontrer que les contrats accordés dans le cadre du REM ne pourront pas être la cible de collusion ou de corruption. Selon la formation de gauche, les mécanismes mis en place depuis la Commission Charbonneau pourraient ne pas être utilisés puisque le promoteur du projet est la CDPQ.
«Le ministre Lessard a refusé de reconnaître les nombreuses zones d’ombre du REM et balaye du revers de la main toutes les critiques face à ce projet mal conçu, ajoute Manon Massé. Force est de constater que ce projet n’est que du tape-à-l’oeil, un lapin sorti du chapeau libéral. Il n’a pas été planifié selon une vision globale du transport collectif dans la grande région de Montréal et ne répondra pas aux véritables besoins identifiés par les acteurs du milieu.»