CAS #4 / LISE BRISEBOIS

Le 9 mars 1990, Lise Brisebois, 23 ans, préposée aux bénéficiaires et résidente de Brossard, s’apprête à vivre un moment marquant : son tout premier voyage en avion. Elle planifie avec enthousiasme un séjour en Floride avec son amie Sophie, pour visiter sa marraine. Ce soir-là, elle passe la soirée au Super 9, une discothèque de Saint-Mathias-sur-Richelieu, en compagnie de Sophie et de Gaétan, son nouvel amoureux.

Vers 4h du matin, Lise revient seule à la maison familiale, ses parents étant absents pour le week-end. Deux pensionnaires adolescents dorment au sous-sol. Peu après, Gaétan l’appelle pour s'assurer de son retour. Elle lui répond, mais la conversation est interrompue : Lise croit entendre un bruit. C’est la dernière fois qu’on l’entend vivante.

Le lendemain, Lise ne se présente pas au souper prévu avec Gaétan, ni à leur sortie prévue. Inquiet, il appelle le 911. La police découvre des fragments de faux ongles rouges dans le vestibule de la maison, signe potentiel de lutte. Les vêtements de la veille sont absents, tout comme une robe de chambre qui ne sera jamais retrouvée. Un pensionnaire, Saïd, affirme avoir vu Lise vers midi le lendemain, mais cette déclaration soulève plusieurs incohérences.

La voiture de Lise est retrouvée le lundi suivant, stationnée au mail Champlain, à deux kilomètres de la maison. Les portes sont verrouillées, aucun signe de lutte ou d’anomalie.

Huit mois plus tard, à Farnham, des travailleurs d’Hydro-Québec découvrent des ossements éparpillés sur 30 mètres. Grâce à une comparaison de dossiers dentaires, ils sont identifiés comme ceux de Lise Brisebois. Le coroner conclut à une mort par strangulation, confirmée par l’écrasement d’un os du cou. Sur les lieux, les enquêteurs trouvent également des fragments de faux ongles identiques à ceux retrouvés dans la maison.

34 ans plus tard, aucun suspect n’a été identifié, aucune piste sérieuse n’a émergé. Le mobilier de l’affaire demeure fragile : entre les témoignages contradictoires, l’absence de témoin direct et les éléments matériels peu nombreux, l’affaire Lise Brisebois reste l’un des mystères les plus frustrants de la Montérégie.

« C’est la dernière fois qu’on a vu ou entendu Lise Brisebois vivante. » — Équipe de production

🕰️ Chronologie des faits

Date                                    Événement

9 mars 1990, 3h30–4h        Lise revient de la discothèque et rentre à la maison familiale.
9 mars 1990, 4h10              Appel téléphonique avec Gaétan. Lise dit entendre un bruit.
10 mars 1990                      Gaétan tente de la joindre, puis alerte la police.
11 mars 1990                      Des fragments d’ongles rouges sont retrouvés dans le vestibule.
12 mars 1990                      Sa voiture est découverte au mail Champlain, portes barrées.
Huit mois plus tard              Des ossements sont découverts à Farnham. Lise est formellement identifiée.
Date inconnue                     La cause du décès est déterminée : strangulation.