Centre commercial abandonné : Brossard recourt aux tribunaux pour le faire démolir

Les services de police et de sécurité incendie recommandent la démolition. (Photo : Google Street View)
La Ville de Brossard demande à la Cour supérieure qu’elle ordonne au propriétaire du centre commercial abandonné du 8080, boul. Taschereau de démolir le bâtiment considéré dangereux. S’il n’obtempère pas, la Ville souhaite pouvoir effectuer ces travaux, aux frais du propriétaire.
Ces démarches juridiques visant la démolition du bâtiment sont nécessaires en matière de conformité aux règlements municipaux et de sécurité publique, selon la Ville.
Le centre commercial a fait l’objet de nombreux méfaits en matière criminelle et incendie, depuis son abandon en 2019.
«Ces méfaits et infractions ont nécessité une importante quantité d’interventions du Service de sécurité incendie de l’agglomération de Longueuil, du Service de police de l’agglomération de Longueuil», expose la Ville.
Cette demande de démolition suit d’ailleurs les recommandations de ces deux services.
La Ville est aussi intervenue sur les lieux et a tenu plusieurs discussions avec le propriétaire afin qu’il entretienne ou démolisse le bâtiment, mais ces démarches n’ont pas porté fruit.
L’immeuble «déroge de manière importante» à plusieurs règlements municipaux et est considéré comme «dangereux».
«C’était très souhaité dans le voisinage, parce que depuis plusieurs années, on y voit beaucoup de dépôts sauvages et de vandalisme, a avancé la conseillère municipale Sophie Allard, à la séance du 20 mai. Les projets qui s’en viennent, avec l’Îlot Taschereau, ça deviendra un endroit intéressant, et entre-temps, le propriétaire doit sécuriser l’endroit, car c’est un enjeu pour tout le secteur.»
Le conseiller municipal Christian Gaudette a fait état de graffitis, de fenêtres placardées et d’occupants non autorisés.
La mairesse Doreen Assaad estime qu’il s’agit d’une «importante étape» qui est franchie, une première de plusieurs à venir.
Si le propriétaire refusait de démolir le bâtiment malgré une éventuelle ordonnance de la cour, la Ville prévoit un montant de l’ordre de 1,1 M$ – une «estimation très préliminaire», indique la directrice des communications Colette Ouellet – pour effectuer elle-même ces travaux. Les coûts réels seraient entièrement facturés au propriétaire, sans encourir de dépenses pour la Ville.