Centre multigénérationnel de Brossard : un lieu de rencontre à s’approprier

Le Centre multigénérationnel de Brossard n’est pas seulement un centre communautaire, un lieu culturel ou un centre sportif, mais un peu de tout cela. La mairesse Doreen Assaad espère surtout que le bâtiment de 27,2 M$ deviendra un milieu de vie pour les citoyens de toutes générations.

«En tant que mairesse, ce n’est pas le bâtiment qui me rend fière, c’est le fait que ça va devenir un lieu rassembleur, où la population pourra s’approprier les lieux», a exprimé Mme Assaad, lors de l’inauguration officielle le 12 septembre.

N’empêche, elle présente ce projet comme une fierté pour la Ville.

 Le hall (Photo : Le Courrier du Sud – Ali Dostie)

La structure de bois, de béton et d’acier du bâtiment laisse une grande place à la lumière naturelle, à commencer dans le grand hall central. Tant le gymnase double, que la salle de musique et danse ainsi que les salles polyvalentes sont fenestrées. 

Et pour faire du centre multigénérationnel un milieu de vie, des espaces de détente, telle une terrasse extérieure au deuxième étage, ont été pensés.

Le gymnase, où l’on peut jouer au basketball, pickleball et badminton, peut se transformer en salle de spectacles ou de conférences, avec sa scène et sa capacité de 500 personnes. 

 Le gymnase polvalent (Photo : Le Courrier du Sud – Ali Dostie)

Des panneaux de cèdres et murs de béton offrent à ce lieu une sonorisation adaptée à un tel usage. L’espace pourrait par exemple être loué par des organismes. 

Une attention particulière a aussi été portée à l’acoustique dans la salle de danse et de musique. «Quelle est la première chose que vous remarquez dans cette pièce?» a lancé la mairesse, lors de la visite. «Le calme!» Le brouhaha extérieur semblait en effet bien lointain. 

 La salle de danse et musique (Photo : Le Courrier du Sud – Ali Dostie)

Le centre comprend aussi une cuisine, un espace bistro, ainsi qu’une salle de billard et snooker. 

Au deuxième étage, les fenêtres d’une salle de polyvalente permettent de jeter un œil sur le toit végétalisé, qui réduit l’effet d’ilot de chaleur et contribue à une meilleure gestion des eaux pluviales. 

À l’extérieur, les bancs autour des 10 terrains de pétanque sont surplombés d’appareils de chauffage, afin de prolonger leur utilisation, tant au printemps qu’à l’automne. 

 (Photo : Le Courrier du Sud – Ali Dostie)

Le déploiement de cette offre a été nourrie notamment par des consultations citoyennes et d’organismes. «On a vu que la pétanque extérieure, les gens veulent jouer de plus en plus, et plus longtemps, donne en exemple la mairesse. On a vu aussi que le pickleball a pris une popularité incroyable : on a augmenté le nombre de terrains extérieurs mais on en a aussi à l’intérieur.»

Doreen Assaad (Photo : Le Courrier du Sud - Ali Dostie)

Les tables de billard ont été ajoutées aux plans à la suite de discussions avec la FADOQ.

«On n’a pas juste répondu aux besoins en installations sportives mais aussi pour des activités collectives, pour rassembler les gens», ajoute-t-elle.

 (Photo : Le Courrier du Sud – Ali Dostie)

Groupe Décarel est l’entrepreneur général de ce projet, qui a mobilisé une équipe de neuf architectes.

Respect de temps et de budget

En 2021, la mairesse s’était engagée à livrer ce projet à l’intérieur du présent mandat. Elle peut donc aujourd’hui dire «mission accomplie». 

Le chemin emprunté, soit un appel de qualification pour la conception-construction clé en main, semble être un ingrédient majeur de ce succès. 

La coupe officielle du ruban (Photo : gracieuseté Ville de Brossard - Robert Côté)

«On aurait pu passer par la voie traditionnelle : les plan et devis, l’appel d’offres, mais on a décidé d’y aller autrement cette fois, en partenariat avec une firme qui répondait aux critères pour que ce soit livré à temps et dans le respect du budget», détaille Mme Assaad. 

La facture finale du projet est de 27,2 M$.

Le directeur général Guy Benedetti soutient aussi que cette méthode a «très bien fonctionné» et a permis d’accélérer la concrétisation du projet. 

Rappelons que l’acte de vente du terrain et du bâtiment, où se trouvait autrefois l’épicerie Metro, a été approuvée en septembre 2021. C’est d’août à octobre 2023 que l’épicerie a été démolie, pour faire place au début du chantier en février 2024.

La Ville pourrait-elle avoir recours à nouveau à cette formule? «Définitivement, croit M. Benedetti. La planification de départ était bien faite et ç’a été très bien encadré par la suite.»

Seul pépin, ou plutôt surprise : le stationnement. Ses 44 cases ne suffiront vraisemblablement pas aux besoins des usagers du Centre multigénérationnel. La Ville a dû en restreindre la superficie, car Hydro-Québec a refusé qu’il soit aménagé sous les grandes lignes électriques, notamment en raison de leur courbe marquée.

«C’était toléré avant, avec l’épicerie, mais là on ne pouvait plus, indique M. Benedetti. On essaie de trouver une solution.»

Rodage

Le Complexe multigénérationnel connaîtra une période de rodage, durant laquelle l’équipe s’ajustera aux besoins de la population. La réservation de terrains s’ouvrira uniquement aux citoyens, pour ensuite être accessible aux ligues. En 2026, la réservation de salles se déploiera pour les organismes.

La réservation de terrains sportifs débute ce lundi 15 septembre. Il est nécessaire d’être détenteur d’une carte Bciti et la priorité est donnée aux résidents de Brossard.