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Centre-ville de Brossard : « On est dans un chantier de transformations important »

le mercredi 09 novembre 2022
Modifié à 14 h 04 min le 10 novembre 2022
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

La mairesse Doreen Assaad (Photo gracieuseté)

De royaume de l’asphalte et des commerces, le futur centre-ville de Brossard deviendra un «lieu de rassemblement mixte», un «quartier urbain écologique». En pleine élaboration d’un programme particulier d’urbanisme (PPU) pour le secteur entourant la station Panama, la mairesse Doreen Assaad insiste sur l’importance que la Ville se dote d’une vision bien définie. 

Le centre-ville s’étendra sur un rayon de 1 km autour de la station Panama.

«On doit répondre non seulement aux attentes des futurs résidents, mais aussi de la population existante de Brossard. Ça change un peu la donne, exprime-t-elle en entrevue. On ne veut pas freiner le développement, mais on veut l’encadrer, pour que ce soit clair, quelle est la vision de la Ville.»

La Municipalité doit embrasser son rôle de leadership, croit Mme Assaad, plutôt que de simplement accompagner les promoteurs.

Devant un parterre de gens des milieux institutionnel et d’affaires le 2 novembre, elle a identifié les six éléments autour desquels gravitera cette vision: développement durable, densification, préoccupation de l’environnement, caractère humain et communautaire, santé des résidents et inclusion sociale.

Densifier

Sur le plan de la densification, l’aménagement du centre-ville privilégiera des tours d’habitation à proximité des transports collectifs et des immeubles plus bas en périphérie, pour tenir compte des quartiers existants.

À ce stade, aucune cible n’est établie quant au nombre de commerces, bureaux ou unités résidentielles que le centre-ville pourrait ajouter à Brossard.

«On sait qu’on va franchir le cap des 100 000 habitants dans un certain nombre d’années, mais jusqu’où on veut aller? Dès qu’on aura établi notre vision du futur par rapport à la densité, on pourra répondre à cette question», dit-elle.

Elle identifie que certains besoins en infrastructures et installations publiques devront être comblés. «Pourrait-on y attacher le domaine de la santé? Avoir un hôpital ou une grande clinique?» suggère-t-elle.

L’implantation d’une école est aussi envisageable. 

«Notre approche est de prévoir les besoins futurs et d’agir en conséquence.»
-Doreen Assaad

Le centre-ville inclura aussi des logements abordables, maisons de ville, condos, commerces de proximité, résidences pour aînés, bureaux, commerces et hôtels. 

Mobilité active et accessibilité

Au cours des derniers mois, la Ville a consulté la population par le biais d’un sondage et d’ateliers participatifs. Déplacements à pied et à vélo et circulation automobile minimisée sont parmi les éléments ressortis de ces consultations. Un constat étonnant provenant de résidents d’une ville où l’automobile est reine? 

«On veut encourager tous les moyens de mobilité active, mais je ne veux pas culpabiliser tous ceux qui ont choisi de s’installer en banlieue. On est sur la Rive-Sud quand même. Ils doivent pouvoir y accéder, mais ensuite laisser la voiture pour se promener», rassure-t-elle.

Sur le plan de l’environnement, la mairesse a par exemple exprimé le souhait de valoriser les bâtiments écoénergétiques et d’aller chercher un maximum de certifications LEED. 

Échéancier

Si le compte-rendu d’une activité de participation publique situe en 2040 le centre-ville du futur, Doreen Assaad se garde de donner un échéancier précis.

«Ma mission est que l’intention et la vision soient claires dans mon mandat, a-t-elle ciblée. Tant que tout n’est pas attaché, on ne peut pas donner de date. Il y a trop de facteurs hors de notre contrôle.» 

«Je ne suis pas pressée à faire les choses incorrectement, mais je suis pressée d'avoir un PPU, renchérit-elle. Et ensuite, on ira étape par étape.»


 

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