Chandails roses: des dossiers criminels procèdent sans sécurité

Les procédures judiciaires ont repris leur cours au palais de justice de Longueuil, après avoir été paralysées ce matin par des juges qui refusaient d'accepter des constables spéciaux vêtus de rose. Certains d'entre eux ont toutefois préféré se passer de sécurité plutôt que de les laisser entrer dans leur salle de cours.
Comme nous le rapportions ce matin, l'ensemble des procédures criminelles ont été stopéées vers 9h45, alors que es juges sont partis discuter de la meilleure façon de gérer ce moyen de pression syndical des constables spéciaux.
Les salles ont été rouvertes un peu après 10h, mais non sans confusion. Dans la salle 1.28, où comparaissent des dizaines d'accusés chaque jour, la juge Ann-Mary Beauchemin a d'abord refusé de réintégrer le constable spécial. Elle a demandé qu'un agent de sécurité non armé le remplace.
Des avocats ont toutefois protesté contre cette mesure, si bien que la juge a fait marche arrière.
Les juges Pierre Bélisle et Marc Bisson ont de leur côté choisi de siéger sans constable ni agent de sécurité. Le juge Bisson a causé une certaine confusion en quittant la salle après avoir prononcé la sentence d'un homme accusé de divers gestes à caractère sexuel sur une adolescente. Les constables spéciaux n'ont pas été appelés et l'accusé s'est retrouvé seul dans la salle de cour avec la famille de la victime, en attendant les gardiens de la détention.
Les juges Marco Labrie et Michel Pennou ont procédé avec des constables spéciaux vêtus de rose. Un agent de sécurité avait déjà été affecté à la salle présidée par la juge Anne-Marie Jacques.
À notre connaissance, aucun dossier criminel n'a dû être reporté à cause de ces événements.