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Coeliaque Québec demande une allocation mensuelle pour toute personne atteinte

le lundi 11 mai 2020
Modifié à 12 h 53 min le 11 mai 2020
Mai est le mois de la sensibilisation à la maladie coeliaque. Cette année, l’organisme Coeliaque Québec souhaite attirer l’attention du gouvernement sur «la situation financière inéquitable des personnes atteintes», écrit-il dans un communiqué diffusé le 20 avril. L'unique traitement de cette condition médicale est l'adoption d'une alimentation sans gluten stricte, ce qui entraîne une augmentation de la facture d'épicerie. Et les démarches pour obtenir un remboursement des produits sans gluten sont complexes, déplore l'organisme. «Étant moi-même coeliaque, je peux vous dire que c’est compliqué de se soumettre aux démarches exigées de ce crédit d’impôt, affirme le député de Longueuil-Saint-Hubert, Denis Trudel. Que peuvent faire les étudiants, les personnes âgées ou une personne sans revenu? Chaque personne coeliaque devrait avoir droit au remboursement de son traitement.» Le remboursement n’est assurément pas aussi simple que si c’était une médication achetée en pharmacie, il prend plutôt la forme d’un crédit d’impôt offert par le biais des frais médicaux. Coeliaque Québec demande au gouvernement le versement d’une allocation mensuelle fixe à toute personne coeliaque sans égard au sexe, à l’âge ou au statut social. Au Québec, les parents d’enfant coeliaque peuvent recevoir une allocation mensuelle par le biais des prestations pour enfants handicapés. Cependant, un adulte coeliaque doit accumuler ses factures, faire un calcul différentiel entre le coût des produits sans gluten consommés et celui des produits réguliers. Par la suite, il peut réclamer cette différence en frais médicaux par l’entremise d’un crédit d’impôt. Pour avoir droit à ce crédit d’impôt, il faut avoir payé de l'impôt et répondre à certains critères. «Certains abandonneront leur traitement, faute de moyens, indique le président de l'organisme, Marc Lapointe. C’est tellement injuste, rappelons-le: le non-traitement de la maladie peut engendrer des conséquences graves comme une incapacité à vaquer à ses occupations quotidiennes qui engendrent des absences au travail, des visites régulières à l’hôpital, la dénutrition, la dépression, cela peut même aller jusqu’au cancer. Quand on sait que 30% des dépenses en santé sont attribuables aux maladies chroniques, on croit fermement que le gouvernement gagnerait à aider les cœliaques à suivre leur traitement, sans compromis financier.