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Conditions de travail: les enseignants demandent plus d'investissement patronal
le vendredi 02 février 2018
Modifié à 11 h 50 min le 02 février 2018

NÉGOCIATIONS. En novembre dernier, le Syndicat de Champlain, qui représente quelque 3500 enseignants, et la Commission scolaire Marie-Victorin entamaient des négociations afin de renouveler la convention collective locale. Or, selon le Syndicat, «les travaux stagnent».
Signée en 1999 lors de l'unification de six commissions scolaires, la convention collective devait nécessairement être soumise à des réajustements, d'après les représentants syndicaux.
«La réalité dans le milieu a beaucoup changé en 18 ans, indique la vice-présidente du Syndicat – secteur Marie-Victorin, Caroline Manseau. Une bonne mise à jour doit être faite afin de bonifier les conditions de travail des enseignants. Les réalités sont également très différentes d'un quartier à l'autre, c'est pourquoi nous voulons que nos enseignants qui connaissent bien leur milieu soient reconnus.»
Les revendications des enseignants portent tout particulièrement sur l'importance de prioriser la conciliation travail-famille et l'amélioration des conditions d'emploi des enseignants à statut précaire.
«Nous avons besoin que nos jeunes enseignants demeurent actifs, explique Mme Manseau. Et pour contrer le phénomène d'exode dès les cinq premières années de leur carrière, la Commission scolaire doit comprendre et réagir en déterminant des conditions de travail qui enrayeront leur précarité d'emploi.»
Afin d'aboutir à une entente sur ces différents points, le Syndicat demande plus d'investissements de la part de la partie patronale. Il déplore notamment le trop peu de budget alloué pour ces négociations.
«Une entente négociée et signée à la satisfaction de tous, cela signifie que la CSMV doit investir du temps et de l'argent, mais qu'elle doit aussi déléguer de réels pouvoirs à ses négociateurs», défend Mme Manseau.
«Nous attendons des réponses qui ne viennent pas; des propositions de textes qui n'aboutissent pas», poursuit-elle, en questionnant le sérieux de l'implication de la CSMV dans ce dossier.
Contactée par Le Courrier du Sud, la CSMV n'a pas souhaité commenter l'état des négociations «par respect pour le processus établi».